Le Haut commissariat aux droits de l'homme et l'ONG Human Rights Watch (HRW) ont dénoncé la multiplication de cas de détentions arbitraires, tortures et mauvais traitements au Burundi depuis le début de la crise.
Dans un document rendu public hier, l'organisation américaine de défense des droits de l'homme dit avoir documenté 148 cas dans les provinces, comme à Bujumbura, la capitale. Si comme le Haut commissariat, elle pointe du doigt la responsabilité d'agents du service national des renseignements et de la police dans ces violations des droits de l'homme, elle insiste sur le rôle joué par les jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, qui se comporteraient comme des supplétifs des forces de sécurité, arrêtant, tabassant des présumés opposants. Pour le secrétaire général de la Ligue de la jeunesse du parti au pouvoir, Paul Ndimubandi, ces accusations sont fausses, les Imbonerakure sont une jeunesse de parti politique comme une autre. Il déplore surtout que HRW ne s'intéresse pas aux exactions dont ses membres sont victimes.
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