20110410 Xinhua WASHINGTON, 9 avril (Xinhua) -- Les Etats-Unis ont condamné samedi la nouvelle offensive des partisans de Laurent Gbagbo, président sortant de Côte d'Ivoire, contre son rival, Alassane Ouattara, président élu, reconnu par l'ONU et l'Union africaine (UA), et ont dénoncé ses efforts de négociation comme étant un subterfuge destiné à laisser du temps à ses partisans pour reconstituer leurs forces.
"Les Etats-Unis condamnent le nouvel assaut des forces loyales à l'ancien président Gbagbo contre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire. Il est clair que les tentatives de négociation de Gbagbo cette semaine n'ont été rien d'autre qu'une ruse pour se regrouper et se réarmer", a déclaré le porte-parole du secrétariat d'Etat américain Mark Toner dans un communiqué.
Selon des reportages, les forces pro-Gbagbo ont attaqué samedi le quartier général de son adversaire Alassane Ouattara. Les deux hommes luttent pour le contrôle du pays d'Afrique de l'Ouest. M. Gbagbo a refusé de céder le pouvoir bien que M. Ouattara ait été reconnu comme vainqueur du second tour des élections présidentielles le 28 novembre dernier, ce qui a poussé les Forces républicaines pro-Ouattara à lancer une offensive militaire éclair fin mars.
Les Forces républicaines ont pris le contrôle de dizaines de villes en quelques jours et sont arrivées mercredi aux portes de la résidence de M. Gbagbo à Abidjan, capitale économique du pays. Alors que les hélicoptères des forces de l'ONU et des forces françaises se sont jointes aux frappes aux côtés de M. Ouattara, M. Gbagbo a accepté de négocier son départ.
"Le fait que Gbagbo continue à essayer de forcer un résultat qu'il n'a pu obtenir par les urnes révèle son indifférence et son mépris pour la protection du peuple ivoirien, qui va encore une fois souffrir lors de nouveaux combats intenses à Abidjan", a indiqué Mark Toner, qui a exhorté M. Gbagbo à cesser les hostilités en appelant ses partisans à abandonner la lutte et à se rendre.
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