Lundi 17 août, dans la matinée, les députés béninois vont se prononcer sur la possible levée de l'immunité parlementaire de l'un d'entre eux. L'ancien ministre de l'Eau Barthélémy Kassa est soupçonné d'être impliqué dans une affaire de détournement de fonds d'un projet financé par les Pays-Bas.
Barthélémy Kassa va-t-il être traduit devant la Haute cour de justice ? C'est sur cette question que l'Assemblée nationale va devoir se prononcer ce lundi. La conférence des présidents, réunie vendredi dernier a renvoyé à ce matin sa décision qui devra être validée ensuite en séance plénière par l'Assemblée.
Cette levée d'immunité parlementaire de l'ancien ministre de l'Energie et de l'Eau est réclamée depuis quelques semaines par le procureur général. Une commission spéciale a récemment auditionné Barthélémy Kassa mais a refusé de donner son avis faute, dit-elle, d'éléments suffisamment probants qui engageraient la responsabilité pénale de l'ancien ministre.
L'affaire a été révélée en mai dernier : les Pays-Bas ont dénoncé le détournement d'une aide de près de 4 millions d'euros 2,6 milliards de francs CFA versée au Bénin dans le cadre d'un programme d'aide à la distribution d'eau potable pour les populations. Les Pays-Bas, très mécontents de cette fraude, ont décidé de suspendre leur coopération en matière d'eau et d'assainissement avec le Benin.
Parmi les ONG béninoises de lutte contre la corruption, on souligne que cette affaire n'aurait jamais été dévoilée si les Pays-Bas n'avaient pas tiré la sonnette d'alarme. Des ONG qui notent non sans malice que la Haute cour de justice n'a jamais été saisie au Bénin.
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