20110410 Xinhua BUJUMBURA, 10 avril (Xinhua) -- Le Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), une plateforme qui regroupe 144 organisations de la société civile du Burundi, approuve un projet de loi sur le financement des partis politiques tout en émettant des critiques sur le choix subjectif des partis à financer.
C'est un point "extrêmement important", selon Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC.
"Cette loi considère qu'aujourd'hui seuls les partis se trouvant dans les institutions pourront être financés et nous trouvons que cela ne tient pas en compte le contexte du pays, un contexte particulier où il y a des partis qui représentent une opinion non moins importante de la population mais qui ne sont pas représentés dans les institutions compte tenu de ce qui s'est passé dans le processus électoral", a-t-il relevé.
Il souhait voir des mécanismes qui permettent de financer "les partis qui ont un certain poids mais qui ne sont pas aujourd'hui dans les institutions".
Selon M. Nininahazwe, le FORSC propose aussi l'établissement d'un "organe indépendant qui agrège et gère les partis politiques et qui ne soit pas dans les mains d'un parti".
"Nous avons trouvé que cette loi donne beaucoup de pouvoir au ministère de l'Intérieur alors que jusqu'ici le ministre de l' Intérieur provient d'une tendance politique" a-t-il affirmé, estimant qu'un organe gérant les partis contrôlé par un parti risque de favoriser la tendance politique de ce parti "au détriment de ses concurrents".
Un autre article qui inquiète le FORSC est relatif à la liberté de coalition que le projet de loi semble restreindre.
"L'article 8 de ce projet de loi tend à limiter la liberté de coalition des partis politiques à la seule période électorale à la seule période électorale. Nous pensons qu'à n'importe quel moment les partis politiques qui le veulent peuvent s'associer", suggère le délégué général du FORSC.
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