20110411 Xinhua YAOUNDE, 10 avril (Xinhua) -- Eugène Wanyou Biti Allou, ancien directeur du protocole de Laurent Gbagbo nommé ambassadeur de Côte d'Ivoire au Cameroun en 2008, se dit "très angoissé et triste" par la situation dans son pays en dénonçant les frappes de l'armée française et des Nations Unies, et appelle à "la sagesse" pour le dialogue entre Ivoiriens pour régler leur différend.
"Nos hommes politiques ont besoin de la sagesse. La sagesse qui permet aux êtres humains de se servir du dialogue pour régler leurs différends. Je suis convaincu que Dieu fera en sorte que la justice l'emporte sur la barbarie", a déclaré le diplomate à Xinhua, annonçant le pillage de sa résidence privée d'Abidjan, pourtant située dans un quartier résidentiel, et celle du village par les rebelles.
"Je suis également attristé pour ce qui se passe dans mon village (dans l'arrondissement de Bayota, dans le centre-ouest, ndlr) qui est le cible des assaillants et d'ailleurs, ma résidence là -bas où j'ai reçu des ministres opposants et où d'autres ministres ont été reçus en mon absence a été pillée et saccagée. C'est aussi le cas de la maison de mon père, paix à son âme, et de mes frères", a-t-il dit.
Le même sort, a encore déclaré le diplomate qui affirme représenter au Cameroun non pas un individu mais la République ivoirienne, a été réservé à son complexe hôtelier à Gagnoa, son département d'origine et de Gbagbo. Ces pillages ne sont pas réservés à moi seul, mais à tous les proches de Gbagbo dans le département de Gagnoa. Faire la politique dans no pays sous-développés devient un drame pour les parents", a-t-il relevé.
Il a dénoncé les bombardements des forces françaises de Licorne et de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) contre les sites stratégiques et militaires de l'Etat ivoirien, en s'interrogeant sur "le drôle de neutralité" de la mission de paix onusienne et de l'armée française.
Gbagbo, a-t-il insisté, "est un résistant et il continuera de résister, car, il mène un combat juste et Dieu écoutera ses prières".
Il a toutefois rappelé que le dialogue proposé et la main tendue à l'opposition par le président dès qu'il a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle par le Conseil constitutionnel "reste toujours à l'ordre". "C'est par les négociations qu'on peut sortir de cette crise", a-t-il conclu.
|