Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a commémoré hier le quatrième anniversaire de l'attaque de Boko Haram contre le siège des Nations unies à Abuja.
Un attentat qui avait fait 21 morts. Le personnel de l'ONU en mission en Afrique est régulièrement la cible d'attaques. Actuellement, les Nations unies mènent neuf missions de maintien de la paix sur le continent africain. Ce sont les Casques bleus de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali où quelque 9 000 militaires de l'ONU sont déployés, qui paient le plus lourd tribut.
Depuis 2014, ce sont 36 soldats de maintien de la paix de l'ONU au Mali qui ont été tués et une centaine blessés par des attaques ciblées. La Minusma est à ce jour la mission des Nations unies la plus dangereuse pour les Casques bleus. Ces derniers sont régulièrement la cible d'attentats-suicides, de tirs de roquettes et de mines placés au passage des patrouilles.
Dernière embuscade en date, le 2 juillet. Six Casques bleus burkinabè ont été tués et cinq autres blessés dans une attaque revendiquée par Aqmi dans la région de Tombouctou.
Des Casques bleus qui doivent faire face à un contexte asymétrique où l'ennemi est invisible « ce qui rend la situation sécuritaire volatile », explique le porte-parole adjoint de la Minusma, Olivier Salgado.
Autre explication à cette vulnérabilité des Casques bleus : leur manque d'entraînement et de logistique. Une situation que la Minusma assure corriger. Dernièrement, ce sont des véhicules blindés qui ont remplacé certains véhicules non blindés. Ce qui réduit les pertes humaines lorsqu'un convoi heurte une mine. En plus d'un apport en logistique, la Minusma assure aussi renforcer ses moyens de renseignement et la formation de ses troupes.
A noter également que la mission de maintien de la paix en Centrafrique est, elle aussi, une des plus dangereuses. Depuis un an et demi, sept soldats de la Minusca ont été tués. En début de mois, c'est un soldat rwandais qui a ouvert le feu sur quatre de ses compagnons d'armes.
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