La scolarisation des enfants nomades a toujours été un défi dans le nord du Niger. En dehors du Programme alimentaire mondial (PAM), qui appuie l’Etat dans ce domaine, il y aussi depuis quelques années des ONG qui construisent et alimentent des cantines afin de scolariser convenablement les enfants dans la zone.

La cantine scolaire de Tchibnitène au nord d’Agadez accueille les enfants dont les parents nomadisent non loin d’ici. Intchirwaq Abou est le coordonnateur de l’ONG, Tidawt- Initiative développement local, qui appuie la scolarisation de ces enfants nomades : « Les enfants sont logés dans des maisons améliorées, électrifiées avec le système d’énergie solaire, y compris les classes pour permettre à ceux qui vont faire des examens d’étudier ».

Fixer les parents

Pour fixer plus ou moins les parents de ces enfants, l’ONG les soutient pour pratiquer une activité de maraîchage autour de la vallée. C’est le cas d’Issouf : « Nous avons un problème d’eau. Ils sont en train de voir comment nous trouver une solution. Mais ce genre de travaux doit coûter cher ».

De l'argent pour les femmes

Un fond a été aussi mis à la disposition des femmes, mères de ces enfants, pour des activités génératrices de revenus comme le nattage. Ghaicha, une de ces femmes : « Chaque femme peut prendre un prêt de 50 000 francs CFA sur ce fond. Elle le rembourse avec un intérêt de 2 500 francs que nous reversons à notre caisse ».

Les enfants ainsi scolarisés sont également suivis au collège et au lycée dans les villes d’accueil où ils bénéficient de logement, de restauration ou encore d’allocations.