Au Mali, les élections régionales et communales ont été fixées au 25 octobre. Elles avaient été reportées à deux reprises depuis l'année dernière. Le dépôt des candidatures est clos depuis jeudi 10 septembre, mais la polémique enfle dans le pays. Après les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), c'est au tour des partis politiques de plaider pour un report de ces élections.
« Le gouvernement n'est fermé à aucune proposition, mais il ne bougera que si les partis politiques le demandent. » Cette source au sein de la Primature pourrait bien être entendue.
Soumaïla Cissé, président de l'Union pour la République et la démocratie (URD) et chef de file de l'opposition, affirme que « dans la situation actuelle, les élections ne peuvent pas se tenir correctement. » Il pointe le manque de personnel administratif dans les régions du Nord et s'emporte : « même déposer les listes a été un chemin de croix ! »
Tiébilé Dramé, du Parena, dénonce une décision « irresponsable » et « un projet d'élections impossibles » à tenir sur l'ensemble du territoire. Il estime également que la tenue des régionales et des communales est « en contradiction » avec l'accord de paix signé en juin dernier.
Mais cette grogne ne concerne pas uniquement l'opposition : des voix au sein de la Convention des partis de la majorité présidentielle plaident également pour un report. Pour le président de l'Adema, Tiémoko Sangaré, « il ne serait pas indiqué de maintenir cette date, car les conditions ne sont pas réunies. » Il explique que des discussions ont été engagées avec les autres partis de la majorité ainsi qu'avec les autorités. Aucun commentaire du côté du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président Ibrahim Boubacar Keïta.
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