Ouganda : Museveni admet que les shebabs détiennent des soldats ougandais
le 14/09/2015 15:03:10
Ouganda

Après l'avoir démenti, l'Ouganda concède finalement que 6 de ses soldats sont portés disparus en Somalie, peut-être prisonniers des shebabs. Leur capture remonte à l'attaque meurtrière du 1er septembre contre la base de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Les shebabs avaient revendiqué la mort de plus d'une cinquantaine de soldats du contingent ougandais de la force de l'Union africaine en Somalie, mais aussi des prisonniers. Ce qu'a fini par reconnaître le président Yoweri Museveni.

En réponse au dernier communiqué des shebabs, l'Ouganda revoit sa position. Dans un premier temps, Kampala avait d'abord assuré qu'aucun de ses soldats n'était retenu prisonnier après l'attaque meurtrière de la base Amisom de Janaale, une ville située à une soixantaine de km au sud de Mogadiscio.

Dans cette attaque plus d'une cinquantaine de soldats ougandais ont été tués selon les jihadistes, un bilan confirmé par des sources militaires occidentales, mais toujours minimisé par l'Ouganda. Dans un communiqué diffusé ces derniers jours, le porte-parole des shebabs déclarait en outre retenir prisonniers certains soldats du contingent ougandais de la force de l'UA.

Museveni accuse ses officiers de s’être endormis

« Les soldats sont dans une prison des moujahidines », assure-t-il sur la radio de son groupe affilié à al-Qaïda: « Ils sont en bonne santé et nous donnerons très prochainement leurs noms et leurs grades ». Devant cette perspective. Le président ougandais, en marge d'un voyage officiel au Japon, a finalement concédé que certains de ces soldats ougandais de l'Amisom pourraient en effet avoir été capturés.

Leur nombre est encore inconnu, mais selon certaines sources militaires, une cinquantaine serait portée disparue en plus de la cinquantaine de morts. Yoweri Museveni a par ailleurs accusé ses officiers de s'être endormis permettant le succès de cette attaque jihadiste. En juin, 53 soldats du contingent burundais avaient été tués dans une attaque, les shebabs avaient ensuite diffusé sur internet leur carte d'identité.

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