Le consensus n'aura pas duré 48 heures. Dimanche, Bernardino Leon, le chef de la mission des Nations unies en Libye, avait annoncé un texte sur lequel les deux Parlements rivaux se mettraient d'accord pour arriver à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Mardi, le Parlement de Tobrouk a demandé à sa délégation de revenir à Skhirat, au Maroc, lieu des négociations.
Les représentants du Parlement de Tobrouk étaient arrivés confiants au Maroc, jeudi dernier. Ils avaient en main une liste de noms pour le poste de Premier ministre du futur gouvernement d'union nationale. Mardi, le président de l'assemblée leur a demandé de revenir au plus vite.
Le Parlement de Tobrouk, pourtant reconnu par l'ONU, s'est senti trahi par les Nations unies. Bernardino Leon, le chef de la mission de l'ONU en Libye, a accepté dimanche d'inclure neuf amendements proposés par son rival, l'assemblée de Tripoli. Deux points semblent irréconciliables.
Le premier concerne la personne de Khalifa Haftar. Les députés de Tobrouk l'ont nommé chef de leur armée. Le pouvoir à Tripoli considère l'ancien général sous Kadahfi comme un traître. Le second point refusé par le Parlement de Tobrouk est le trop grand pouvoir législatif donné aux élus de Tripoli qui siégeraient au sein d'un nouveau Conseil d'Etat.
Il reste quatre jours à Bernardino Leon pour rapprocher physiquement et psychologiquement les deux camps. L'ONU avait annoncé la formation d'un gouvernement d'union nationale le 20 septembre au plus tard.
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