Ces nouvelles expulsions, qui sont présentées comme des rapatriements volontaires, ont commencé mardi 29 septembre. Elles concernent les Nigériens entrés illégalement sur le territoire. Un accord entre Alger et Niamey avait été annoncé au mois de décembre dernier. En quelques semaines, 3 600 personnes avaient été arrêtées puis rapatriées. Les autorités ont décidé de reprendre les arrestations.

Au total, 1 000 personnes vont être ramenées jusqu’au nord du Niger en quelques jours. Quatre convois sont prévus au départ des grandes villes du pays. Le premier a quitté Alger mardi 29 septembre. Ces bus prennent la direction de Tamanrasset, dernière grande ville du sud du pays, remplis d’hommes, de femmes et d’enfants nigériens.

Pour parvenir à cet objectif, les autorités ont arrêté des migrants sans distinction. Ceux qui n’ont pas pu prouver qu’ils n’étaient pas Nigériens ont été forcés de monter dans les bus. Entre leur arrestation et leur départ, les personnes arrêtées ont été maintenues dans un camp, à l’ouest de la capitale où étaient présents des membres du Croissant-Rouge et du ministère de la Solidarité.

C’est un accord signé entre Niamey et Alger qui prévoit d’expulser les personnes en situation irrégulière. Pour le Niger, il s’agit de permettre aux personnes, organisées pour la plupart en filières de mendicité, de rentrer travailler dans leurs régions et surtout de scolariser les enfants.

Au début de l’année, 3 600 personnes ont déjà été ramenées au Niger. Jusqu’à quand l’opération doit-elle se poursuivre ? Un diplomate affirme : « Jusqu’à ce que l’Algérie souhaite arrêter. »