En Afrique du Sud, 30 000 mineurs de l'industrie du charbon se sont mis en grève, dimanche 4 octobre, pour réclamer des augmentations de salaire. C'est le syndicat minier NUM, majoritaire dans cette filière, qui a initié le mouvement social.
La grève illimitée des mineurs du charbon fait suite à l'échec des négociations entamées depuis plusieurs semaines entre la Chambre des mines et le syndicat NUM.
Ce dernier réclame une revalorisation du salaire de base de 12% à 13% pour les ouvriers, soit 64 euros par mois, alors que le patronat ne souhaite pas aller au-delà de 20 euros (300 rands) d'augmentation mensuelle.
« Arrogance »
Le syndicat dénonce « l'arrogance » des patrons miniers, qui refusent de donner un salaire décent aux mineurs. NUM se dit pourtant prêt à considérer une offre patronale, à condition que celle-ci soit sérieuse. Avec un salaire de base revalorisé à 520 euros (8000 rands) par mois, les mineurs pourraient notamment financer plus facilement les études de leurs enfants, selon le syndicat.
Le mouvement social affecte les sites des compagnies Glencore, Anglo American et Exxaro Ressources et risque bien d'inquiéter les investisseurs, alors que le secteur minier rencontre actuellement des difficultés en Afrique du Sud.
94% de l'électricité du pays
Soucieuse de réduire ses coûts de production, la compagnie Glencore a notamment supprimé plusieurs centaines d'emplois depuis le début de l'année.
Selon la Chambre sud-africaine des mines, le secteur du charbon emploie 90 000 personnes en Afrique du Sud et 94% de la production électrique du pays dépend de cette ressource.
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