Le premier parti politique d'Algérie, le FLN, organisait dimanche une réunion de son comité central. Le parti, dont le président Abdelaziz Bouteflika est président d'honneur, veut maintenir son soutien au chef de l'Etat, alors que ce dernier semble avoir réussi à affaiblir les services de renseignements.

Le comité central du FLN, ce sont près de 500 personnes. Des élus, des ministres et un secrétaire général, Amar Saadani. Dimanche, ce dernier a annoncé que le premier parti politique du pays lançait une nouvelle alliance présidentielle. Un front « ouvert à tous, à condition de ne pas remettre en cause la légitimité du président algérien ». Un regroupement politique qui serait prêt, selon Amar Saadani, à mener une campagne électorale en cas de référendum sur une nouvelle Constitution.

Mais le discours du secrétaire général du FLN était très attendu par la presse pour une autre raison. Il y a un an, c'est lui qui s'attaquait publiquement au général Médiène, que l'on appelle le général Toufik et qui était à la tête des services de renseignements algériens depuis 25 ans.

Depuis, les prérogatives des services de renseignement ont été modifiées, le général Toufik a pris sa retraite et deux généraux importants ont été mis en prison ces dernières semaines. Amar Saadani a refusé de commenté ces actualités, mais il a lancé, sûr de lui : « Aujourd'hui, l'Algérie se dirige vers la consolidation d'un Etat civil ».