En Côte d'Ivoire, les meetings et tournées des huit candidats à la présidentielle se poursuivent. A Abidjan lundi, le candidat indépendant Siméon Kouadio Konan a entamé une tournée à pied à travers le quartier du Plateau, le quartier des affaires de la capitale économique du pays, pour mieux se faire connaître des électeurs. Reportage.
Il n'est peut-être pas le candidat qui dispose le plus de moyens, mais il est déjà riche d'une première expérience en matière de campagne. Siméon Kouadio Konan faisait déjà partie des 14 candidats en lice pour la course présidentielle en 2010.
Ce lundi, pour lancer sa campagne, c'est à travers le Plateau qu'il distribue des tracts et des affichettes à des passants étonnés, mais qui trouvent que ce candidat présente au moins la vertu d'une certaine nouveauté : « C’est un candidat neutre. C’est un candidat qui n’a pas de parti. Un candidat des Ivoiriens, et pour la Côte d’Ivoire. Un candidat qui n’a pas eu son nom souillé dans la crise que l’on a vécu », estime un habitant du quartier. « On veut des nouvelles têtes, on veut des nouvelles idées, on veut une Côte d’Ivoire meilleure », ajoute un autre passant.
A la « rencontre de nos compatriotes »
Siméon Kouadio Konan serre des mains au pas de charge et trouve que le contact direct avec les Ivoiriens est encore ce qu'il y a de mieux. « C’est une promenade, ce n’est pas une marche. On fait là une procession pour venir à la rencontre de nos compatriotes. Vous voyez, ça se fait dans une ambiance bon enfant. C’est cela, ce que devrait être la campagne électorale, c’est cela que devrait être le jeu politique et non pas la guerre, c’est la démonstration que je veux faire. »
Candidat sans étiquette, Siméon Kouadio Konan avait recueilli moins de 1 % des voix en 2010, il espère bien entendu faire mieux cette fois-ci. De son côté, le président ivoirien sortant Alassane Ouattara a lancé vendredi à Yamoussoukro sa campagne pour la présidentielle du 25 octobre en invitant lors d'un grand meeting ses compatriotes à lui accorder un second mandat afin de « consolider la paix » et faire oublier une décennie de crise.
|