Au Mali, la Commission vérité, justice et réconciliation est réunie, au grand complet, depuis mercredi 14 octobre, commençant ainsi son travail. La Commission participera au processus de réconciliation nationale, à travers ses membres qui sont, désormais, tous connus.
Deux proches ou membres des groupes armés de la plateforme ainsi que deux autres, proches de la rébellion dont Mme Nina Wallet Intalou, première vice-présidente de la Commission, figurent parmi les quinze membres de la Commission vérité, justice et réconciliation.
Joint par RFI, Ousmane Oumarou Sidibé, président de la Commission vérité, justice et réconciliation, explique ce choix :
« La signification, c’est d’abord une femme. C’est quelqu’un qui a appartenu à la rébellion et donc, je crois que c’est symbolique qu’elle accepte de siéger comme première vice-présidente de notre Commission. Je crois que c’est plutôt quelque chose à saluer. »
Justement, le rôle de cette Commission est de reconstruire le vivre ensemble au Mali et pour cela, dès le mois de novembre prochain, une délégation de la Commission ira sur le terrain à la rencontre des victimes de la crise.
« Nous allons nous rendre dans les trois régions du nord et à Mopti pour aller écouter les gens et rencontrer les victimes. Et cela, parce que nous voulons intégrer, dans notre plan d’action, les préoccupations des victimes. Les victimes s’en ressentent de notre travail », a précisé Ousmane Oumarou Sidibé.
La durée de vie de la Commission malienne vérité, justice et réconciliation est de trois ans.
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