Côte d'Ivoire : l'ONU appelle à éviter des représailles contre les pro-Gbagbo
le 13/04/2011 18:31:27
CĂ´te d'Ivoire

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Xinhua
NEW YOKR (Nations Unies), 12 avril (Xinhua) -- Après la reddition de Laurent Gbagbo lundi aux forces loyales au président Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué l'appel de M. Ouattara en faveur du rétablissement de l'état de droit et d'une réconciliation nationale et ont insisté sur la nécessité d'éviter des représailles.

Dans un communiqué rendu public lundi soir, le porte-parole de Ban Ki-moon, Martin Nesirky, indique que celui-ci s'est entretenu par téléphone avec Alassane Ouattara peu après l'arrestation de l'ancien Président Laurent Gbagbo.

Depuis l'annonce en décembre 2010 de la victoire de M. Ouattara au second tour du scrutin présidentiel, M. Gbagbo refusait de reconnaître sa défaite et de céder le pouvoir, entraînant une grave crise politique et humanitaire en Côte d'Ivoire.

« Le secrétaire général a souligné au président Ouattara qu'il avait désormais l'espoir que toute nouvelle effusion de sang soit évitée » et insisté « sur la nécessité de s'assurer qu'il n'y ait pas de représailles contre les partisans de M. Gbagbo ».

Lors de cette conversation, le chef de l'ONU a également « salué l'appel du président Ouattara pour la création immédiate d'une Commission Vérité et Réconciliation ».

S'il a souligné l'importance de voir « les auteurs et les commanditaires de violations des droits de l'homme être tenus pour responsables de leurs actes, indépendamment de leur affiliation politique », Ban Ki-moon a cependant appelé « toutes les parties à profiter de cette opportunité historique pour favoriser la réconciliation nationale, établir un gouvernement d'unité nationale et assurer la réunification des forces de sécurité, le désarmement des forces irrégulières et le rétablissement de l'autorité de l'État dans le pays ».

Evoquant ensuite le rôle de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le porte-parole du secrétaire général a indiqué que Laurent Gbagbo restait « actuellement sous la garde du gouvernement du président Ouattara », « responsable de sa sécurité physique ».

« À la demande de M. Gbagbo et en conformité avec son mandat, l'ONUCI va toutefois assurer sa sécurité et sa protection alors qu'il est en garde à vue », a-t-il précisé. Il a souligne que l'ONUCI continuerait aussi « de fournir l'appui nécessaire au gouvernement ivoirien pour rétablir l'état de droit et éviter le risque d'un vide sécuritaire » et qu'elle « se tient prête à soutenir les efforts visant à remédier à la situation humanitaire critique et à procéder à des enquêtes nationales et internationales sur les violations des droits de l'homme ».

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