Après le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) Apollinaire Malu Malu, c'est son second André Mpungwe Songo qui vient de démissionner.
Cette deuxième défection décapite la tête de la Céni en RDC et pose le problème de la reconstitution de cette structure d'appui à la démocratie. Pour l'opposition, la majorité fait un passage en force pour parvenir au glissement du mandat du président Kabila.
Après la démission d’Apollinaire Malu Malu de la présidence de la Céni, plusieurs sources avaient prévenu que d’autres membres de cette structure d’appui à la démocratie allaient quitter la barque. Selon ces sources, la majorité présidentielle était en train d’exercer des pressions pour que ses représentants au sein de la Céni remettent leur démission. C’est désormais chose faite avec le départ de son vice-président André Mpungwe Songo.
« Cette démission est une bonne chose », a déclaré le porte-parole du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) Ramazani Shadari. Pour lui, cela devrait permettre la mise en place d’une nouvelle équipe à même de redynamiser la Céni. L’opposition y voit elle une stratégie destinée à retarder le processus électoral, qui devrait conduire au glissement du mandat du président Kabila, a expliqué le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) Vital Kamerhe.
Les propos très clairs du porte-parole du secrétaire général de la majorité présidentielle André-Alain Atundu Liongo sont révélateurs des intentions réelles de sa famille politique de se maintenir au pouvoir contre vents et marées après 2016, ont commenté quelques acteurs de la société civile.
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