Des centaines de manifestants se sont rassemblés ce samedi 31 octobre après-midi à Tunis pour demander des augmentations de salaire.
Une hausse âprement négociée entre l'UTICA, l'organisation patronale, et l'UGTT, la puissante centrale syndicale. Ironie de la situation, ces deux organisations qui peinent aujourd'hui à s'entendre font partie du « quartet tunisien », récompensé par le prix Nobel de la paix pour le « dialogue national ».
Quelle hausse faut-il appliquer au salaire minimum dans le secteur privé et quand cette augmentation doit-elle entrer en vigueur ? Voilà les deux points d'achoppement des négociations sociales entre d'un côté, l'Utica, la formation patronale et de l'autre, l'UGTT, la puissante centrale syndicale.
Des négociations laborieuses entamées depuis deux mois environ. Si les deux organisations s'engagent à maintenir le calme et la stabilité sociale, les travailleurs commencent eux à s'impatienter. Ils seraient environ 1,5 million de salariés concernés par cette majoration salariale. Et dans ce contexte économique morose, ils demandent une « hausse respectable » et un « salaire qui préserve leur dignité ».
Ces Tunisiens espèrent un accord à l'amiable rapide entre ces deux organisations membres du quartet du « dialogue national ». Un quartet récompensé début octobre par le prix Nobel de la Paix pour son rôle crucial dans la transition démocratique du pays.
Lundi 2 novembre, les deux partenaires devraient à nouveau se réunir pour tenter d'arracher un accord. Mais en cas d'échec, l'UGTT se dit à prêt durcir le ton. La puissante centrale syndicale menace d'organiser une grève qu'elle qualifie déjà d' « historique ».
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