La campagne électorale pour l’élection présidentielle burkinabè du 29 novembre s’ouvre dimanche prochain. Les candidats se préparent à aller à la conquête des électeurs. Le Mouvement du peuple pour le progrès, le parti créé par les anciens compagnons devenus dissidents de Blaise Compaoré, estime que quelle que soit « la situation sécuritaire » du pays, ces élections doivent se tenir et les résultats doivent être acceptés par tous les candidats.

« Quels que soient les dangers, même si les jihadistes nous attaquent, nous irons aux élections leur donner la réplique », a martelé Salif Diallo, au cours d’une conférence de presse ce lundi à Ouagadougou.

A quelques jours du début officiel de la campagne électorale, le premier vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) appelle les militants de son parti et les Burkinabè à la vigilance. Salif Diallo estime que les menaces sur le processus électoral ne sont pas définitivement éloignées. « Vu la volonté de déstabilisation de notre pays par ceux qui ont perdu le pouvoir, en exil aujourd’hui dans certains pays voisins, ne croyons pas que la lutte contre le régime Blaise Compaoré, contre la monarchie ancienne, contre les putschistes est terminée, met-il en garde. Parce que ces gens ourdissent des plans contre notre peuple. Ce sont des forces rétrogrades, il faut les enterrer définitivement par le suffrage universel. »

La responsabilité de la Céni

Les responsables du MPP invitent la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à tout mettre en œuvre pour que la crédibilité des prochaines élections ne soit pas entachée par des problèmes d’organisation. « Au soir du 29 novembre, que les résultats soient acceptés par tous les partis, espère Salif Diallo. Nous invitons aussi la Céni à prendre toutes les dispositions pour que ces élections se déroulent dans la paix, dans la transparence la plus absolue. Aucun tour de passe-passe ne doit être accepté. »

C’est à partir de la ville de Bobo-Dioulasso que le Mouvement du peuple pour le progrès se lancera à la conquête du palais présidentiel avec son meeting d’ouverture de la campagne.