En République démocratique du Congo, le parti d'opposition Unafec (Union nationale des fédéralistes du Congo) porte plainte contre le commissariat provincial de police auprès de l'auditorat militaire de Lubumbashi.
Une plainte qui fait suite aux affrontements qui ont opposé mardi au siège du parti les forces de sécurité aux militants du parti. Dans les rangs de l'opposition, on estime que ces jeunes voulaient protester contre des dissidences au sein du parti. Une dissidence qui serait manipulée par le pouvoir, toujours selon l'opposition.
Pour l'ex-gouverneur du Katanga passé à l'opposition, Moïse Katumbi, la police s'est trompée de cible. Elle aurait dû intervenir contre des cadres dissidents de l'Unafec qui assurent aujourd'hui contrôler le parti : « Je condamne fermement d’abord ce désordre-là . Et la loi est très claire : on ne peut pas arrêter le dédoublement d’un parti politique. Et au lieu d’aller arrêter ces jeunes gens, on devait arrêter les frondeurs. Il y a une semaine Kyungu wa Kumwanza a fait son congrès. Il a été réélu comme président de l’Unafec. Je demande au vice-Premier ministre de voir qu’on ne puisse plus retomber dans des situations pareilles. D’admettre les chaos dans la province comme ça, ce n’est pas bon pour tout le monde ».
Le porte-parole du gouvernement n'est pas de cet avis. Lambert Mende accuse les jeunes militants de l'Unafec qui ont été arrêtés d'avoir séquestré dans le siège du parti certains de leurs rivaux : « Il y a eu des accrochages entre des groupes rivaux, des brutalités qui ont été commises par une des factions contre une autre, le siège du parti a été transformé en une sorte de cachot. S’il y a des partis qui ont été dupliqués, je pense qu’on s’adresse à la justice. On ne se fait pas justice à soi-même ».
D'autres partis du G7, un groupe qui a quitté la majorité, ont justement annoncé leur intention de porter plainte contre des ailes dissidentes qu'ils estiment manipulées par la majorité, ce que cette dernière dément.
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