L’Union européenne avait rompu ses relations avec Madagascar après le coup d’Etat en 2009. Le dialogue ne s’est rétabli que l’année dernière avec le retour à la Constitution et l’élection du président.
Et c’était jeudi 12 novembre, la deuxième rencontre officielle entre l’ambassadeur de l’Union européenne et la présidence malgache depuis la fin de la crise politique, l’occasion d’annoncer la signature le 23 novembre prochain à Bruxelles d’un accord de coopération dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED). Avec à la clé, un don de 518 millions d’euros pour Madagascar.
Avec notre correspondante Ă Antananarivo, Jeanne Richard
Avec une aide de 518 millions d’euros pour la période 2015-2020, l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, Antonio Sanchez-Benedito, a rappelé dans son discours, que l’UE est le principal bailleur de fonds du pays : « On reste déterminés à soutenir le pays parce qu’on est votre meilleur allié ».
Car si le pays renoue lentement avec la stabilité, le dernier rapport de la Banque mondiale classe Madagascar au 5e rang des pays les pauvres au monde. Antonio Sanchez-Benedito : « Du point de vue politique, la situation semble s’être stabilisée, notamment après les élections communales. Et la perspective des élections sénatoriales, la situation du pays reste fragile. Je parle au point de vue politique, au point de vue sécuritaire, du point de vue socio-économique. Les derniers rapports ne sont pas trop positifs. Il faut des mesures fermes, claires, courageuses pour vraiment faire face à l’ampleur et à l’importance de ce défi ».
L’argent devra donc servir à renforcer la bonne gouvernance et les institutions, à développer les infrastructures essentielles pour la reprise économique, comme les routes et l’énergie, et enfin, à développer l’agriculture.
|