Une action combinée des polices guinéenne et ivoirienne a permis de mettre la main sur le rappeur et présumé violeur d'une fille sous la menace d'un couteau et dont l'image avait fait le tour des réseaux sociaux à travers le monde le 28 octobre dernier. Il avait fui la Guinée pour se réfugier à Abidjan en Côte d'Ivoire.
Après la fuite du présumé violeur vers la Côte d’Ivoire, une grosse pression s’est abattue sur les épaules de la justice guinéenne qui n’avait plus le choix que de se déployer pour ramener l’oiseau en cage. C’est ce qui fut fait avec l’aide de la police ivoirienne. « Il y avait vraiment une pression. On a lancé un mandat, les polices ont collaboré et le garçon a été arrêté », explique Ibrahim Béavogui, porte-parole de la justice guinéenne.
Si le présumé violeur est reconnu coupable, il risque gros selon le code pénal guinéen. «Le minimum de la peine en matière criminelle, si ce n’est pas un délit aggravé, c’est cinq ans, le maximum c’est dix ans. Maintenant si c’est un crime avéré aggravé, c’est de dix à vint ans », précise Ibrahim Béavogui.
Les ONG se félicitent
Les ONG de défense des droits des femmes qui ont organisé des marches de protestation pour dire « Stop aux violences faites aux femmes en Guinée » se félicitent de cette arrestation. « Personnellement je me félicite que l’action coordonnée de la police guinéenne et ivoirienne a permis de ramener le présumé violeur aujourd’hui en République de Guinée, et que le mandat international qui a été émis par la justice guinéenne a permis d’une manière ou d’une autre de ramener le présumé violeur en République de Guinée, et qui est aujourd’hui dans les mains de la justice guinéenne, qui on l’espère vraiment fera le travail qui lui est dévolu », a tenu à souligner Maria Sylla du collectif « Ne touche pas à ma sœur ». Une sanction exemplaire pour donner l’exemple, c’est le souhait de la gente féminine qui reste fortement mobilisée.
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