En République démocratique du Congo, nouvelle mise en demeure du ministre de la Coopération aux agences onusiennes. Depuis la fin du mois de septembre, Franck Mwe di Malila essaie d'obtenir du coordonnateur résident de l'ONU de pouvoir mettre en place une mission d'audit de l'utilisation de l'expertise internationale dans les agences du système des Nations unies. Mais l'ONU refuse, rappelant au gouvernement les engagements, les textes qui les lient.
Cette fois, c'est par une note verbale que le ministre s'adresse au coordonateur résident, comme ce dernier l'avait d'ailleurs lui-même fait le 23 octobre dernier. Franck Mwe di Malila commence par rappeler ses quatre précédentes lettres relatives à l'organisation de cette mission d'audit dont la dernière, celle du 13 novembre, était restée sans suite.
« La dernière lettre demandait un rendez-vous pour parler de l'organisation de cette mission. Un rendez-vous, ça ne se refuse pas », explique-t-on du côté du ministère. Dans sa note verbale, le ministre se dit lui surpris par la réponse qui lui a été opposée. Le coordonateur résident avait évoqué, entre autres textes légaux, la convention générale sur les immunités et les privilèges des Nations unies, qui interdit entre autres toute perquisition ou réquisition de documents. Or dans les termes de référence de cette mission d'audit, le ministère de la Coopération demande à avoir accès aux procédures de recrutement, aux contrats, à interviewer les responsables des bureaux, projets, à répertorier aussi tous les experts dans le pays.
« L'objectif de cette mission est de vérifier si le recours systématique à l'expertise internationale s'effectue dans les normes internationalement reconnues », écrit le ministre. Il dit avoir instruit le secrétaire général à la coopération internationale d'organiser une séance de travail, espérant « un heureux dénouement avant que le gouvernement ne tire les conclusions qui lui paraitront appropriées ».
|