Libye : la "feuille de route" de l'UA jouit du soutien de la communauté internationale
le 13/04/2011 17:38:14
Libye

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Xinhua
TRIPOLI, 12 avril (Xinhua) -- Beaucoup de membres de la communauté internationale ont exprimé mardi leur soutient en faveur d'une "feuille de route" proposée par l'Union africaine (UA) en vue de restaurer la paix en Libye, pays en proie à des troubles.

Commentant la proposition, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, umembre du panel de l'UA sur la Libye, a déclaré que l'UA était "déterminée à atteindre l'objectif [du cessez-le-feu] afin de préserver les intérêts suprêmes du peuple libyen".

" Nous travaillons pour trouver une solution à ce problème complexe et nous continuons nos efforts pour surmonter cette crise", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Cela ne doit pas être une solution militaire, un dialogue de la paix doit être lancé".

La Chine a déclaré mardi qu'elle appréciait les efforts de l'UA en Libye.

" Nous avons remarqué les efforts diplomatiques des médiateurs de l'UA en Libye ces derniers jours et la feuille de route qu'ils ont proposée pour mettre fin à la crise", a affirmé le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, lors d'une conférence de presse.

Il a exprimé le souhait que les parties concernées dans le conflit libyen puissent parvenir a un accord de cessez-le-feu le plus tôt possible et résoudre la crise à travers les moyens pacifiques tels que le dialogue et la négociation.

"Les membres de la communauté internationale doivent aussi intensifier leurs efforts pour promouvoir les négociations et restaurer la paix", a souligné le porte-parole chinois.

Dimanche, l'Algérie et Cuba ont également appelé toutes les parties concernées en Libye à cesser leurs affrontements et entamer les pourparlers dès que possible.

Lors d'une conférence de presse tenue à Alger avec son homologue cubain Bruno Rodriguez Parrrilla, le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a dit qu'ils souhaitaient que "les combats prennent fin en Libye et un dialogue soit bientôt lancé".

" Cuba a auparavant condamné l'intervention étrangère en Libye", a déclaré M. Parilla, en Algérie pour une visite de trois jours, ajoutant que son pays était "préoccupé par la mort de civils innocents" en Libye.

L'UA a proposé dimanche dernier un cessez-le-feu immédiat entre les parties belligérantes en Libye, afin de créer une voie d'aide humanitaire et de lancer un dialogue politique national.

Le leader libyen Mouammar Kadhafi a accepté l'initiative de paix de l'UA, tandis que les rebelles ont rejeté lundi la proposition, arguant qu'elle n'inclut pas le retrait du colonnel Kadhafi et de sa famille du pouvoir.

Entre-temps, un porte-parole du département d'Etat américain a clarifié que le départ du colonnel Kadhafi était "non négociable".

" Nous avons déclaré que c'est notre condition principale. Ce n'est pas une demande négociable", a déclaré Mark Toner aux journalistes, ajoutant que "nous croyons qu'il doit quitter le pouvoir, il doit se retirer, il n'est plus un dirigeant légitime".

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a indiqué que Washington souhaitait aussi voir un cessez-le-feu, mais qu"'il doit y avoir une transition qui reflète la volonté du peuple libyen et le départ de Kadhafi du pouvoir et de Libye".

Le fils du colonnel Kadhafi, Saif al-Islam, a annoncé lundi que c'était le moment d'injecter du "sang neuf" dans la direction du pays, mais que "la discussion sur le retrait du pouvoir [de Mouammar Kadhafi], c'est vraiment ridicule".

" Nous sommes prêts à discuter même avec le diable, mais même le diable devrait savoir qu'il y a des limites", a-t-il souligné.

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