Un accord sans précédent pour lutter contre le réchauffement, dont l'ampleur menace la planète de catastrophes climatiques, a été adopté le samedi 12 décembre 2015 à Paris par 195 pays après plusieurs années de négociations extrêmement ardues. Parmi les signataires, les pays africains. Venus avec plusieurs revendications, les dirigeants du continent saluent les décisions qui leur sont annexées.
Les revendications africaines étaient claires. Le continent a souhaité que leur vulnérabilité au changement climatique soit pleinement prise en compte. Et même si l’Afrique n’est mentionnée qu’une seule fois dans les textes adoptés, sa voix a été largement entendue. Mais le chemin reste encore long.
« Comme président de la COP21, je conduirai des consultations spécifiques sur ce point afin d’y apporter des solutions dans la perspective de la COP22 », a déclaré Laurent Fabius, leur proposant d’engager un travail commun dans les mois à venir.
Limitation de l’augmentation de la température
Première revendication prise en compte : limiter considérablement la hausse de la température globale. L’accord de Paris mentionne l’objectif d’une limitation « nettement en-dessous » de deux degrés Celsius, en poursuivant l’action menée pour limiter cette élévation à 1,5 degré.
Financement
Seconde revendication : le financement de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre venant des pays du Sud. Les textes demandent fermement aux pays développés d’amplifier leur aide financière, afin d’atteindre l’objectif de 100 milliards de dollars de financements par an d’ici à 2020.
Des zones de flou
Certains délégués soulignent l’ampleur des chantiers qui restent à accomplir pour affiner et approfondir l’accord de Paris.
Deux interrogations ont déjà émanée des rangs africains : l’une concernant le financement, l’autre impute la façon de faire respecter l’objectif de limitation de la hausse de température.
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