La mission de l'ONU en Libye a rencontré lundi, à Tunis, des représentants de villes du pays. Ces derniers ont apporté leur soutien à l'accord du 17 décembre qui prévoit la formation d'un gouvernement d'union nationale début février. En attendant, Martin Kobler, le représentant des Nations unies en Libye, joue les VRP de luxe.
Engranger des soutiens, d'où qu'ils viennent. C'est le leitmotiv de l'ONU qui cherche ainsi à prouver que son accord politique signé le 14 décembre au Maroc, suscite le consensus. Lundi, Martin Kobler a recueilli 24 signatures. Vingt-quatre villes ont affirmé leur soutien au représentant de l'ONU. Mais il manque la principale : Tripoli.
Le texte prévoit que le gouvernement d'union nationale puisse se réunir dans la capitale libyenne, seul moyen de contrôler les institutions stratégiques comme la Banque centrale et la compagnie nationale pétrolière. Jusqu'ici, les maîtres de Tripoli refusent de se joindre au processus.
Même les signataires n'engagent souvent qu'eux-mêmes. La ville de Koufra, au sud-est du pays, est en proie à des affrontements réguliers entre la tribu arabe des Zwey et les Toubous. Un délégué de cette dernière ethnie était présent à Tunis lundi. Mais aucune trace d'un représentant Zwey.
Un participant envoyé par Misrata, l'une des villes les plus puissantes du pays, ne se fait guère d'illusion sur la portée de ces réunions. Selon lui, si Tripoli ne suit pas, de gré ou de force, rien ne sera possible.
|