Une trentaine de villageois ont bloqué lundi une route nationale du nord-ouest de la Tunisie pour réclamer davantage de protection face aux jihadistes retranchés dans la région du mont Ballouta.
À l’aide de pneus en flamme, une trentaine de personnes vivant près du mont Ballouta, dans le gouvernorat de Siliana, ont brièvement coupé la route menant à Kairouan, dans le centre du pays, lundi 4 janvier. En cause : le déficit sécuritaire face à la menace jihadiste dans la région, selon les villageois.
« La nuit tombée, ils [les jihadistes] frappent aux portes et demandent de la nourriture. Et ils menacent de nous égorger si on prévient les autorités », a expliqué l’un des leurs.
« Ils m’ont dit : ‘on te surveille, on t’a vu faire chauffer ta tabouna [four traditionnel, NDRL] pour faire cuire le pain, on t’a vu ramener de l’eau et rentrer tes moutons' », a affirmé une autre habitante sous couvert d’anonymat.
Un jihadiste tué dans la même région
Dimanche soir, le ministère de l’Intérieur a annoncé qu’un jihadiste, probablement étranger, avait été abattu par les forces de l’ordre dans cette même région. « Les unités de la Garde nationale ont pu mener cette nuit, après avoir tendu une embuscade, une opération entre le mont Serj et le mont Ballouta dans le gouvernorat de Siliana », a indiqué le porte-parole du ministère, Walid Louguini, à la radio Mosaïque FM. « Cette opération est intervenue après qu’un groupe terroriste a terrorisé les citoyens ces derniers jours », a-t-il ajouté.
« Les forces de l’ordre ont pu abattre un élément terroriste qui serait, selon les constats préliminaires, de nationalité étrangère », a-t-il poursuivi, précisant qu’une kalachnikov, une grenade et un engin explosif avaient été saisis.
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