20110414
Xinhua
ABIDJAN, 13 avril (Xinhua) -- Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, a promis mercredi au cours d'un point de presse devant la presse nationale et internationale, sa volonté de s'installer "dans les tout prochains jours" au Palais présidentiel du Plateau.

"Dans les tout prochains jours, je serai au palais", a fait savoir le président ivoirien Alassane Ouattara, en précisant que cet aménagement dans les locaux du palais présidentiel du Plateau interviendra "d'ici la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine".

A en croire M. Ouattara, la question de la sécurisation de la ville d'Abidjan et partant de tout le pays semble une nécessité impérieuse. Il a annoncé qu'il s'attelait à "débarrasser" le pays "des miliciens et mercenaires" qui sévissent encore.

"La priorité doit être de débarrasser Abidjan et le reste du pays des miliciens et mercenaires. Je leur demande de déposer les armes de manière immédiate, et je leur donnerai un délai imprescriptible pour le faire", a indiqué M. Ouattara.

Pour réussir cette vaste opération de pacification du pays, le président élu ivoirien a demandé aux forces républicaine de Côte d'Ivoire ( Frci, forces pro-Ouattara) ainsi qu'aux forces impartiales (Onuci et Licorne) de mettre un accent particulier sur la détection des armes à Abidjan, dans les villages à l'intérieur du pays et partout en Côte d`Ivoire.

"Une fois que nous aurons réussi ces opérations pour lesquelles je me donne un à deux mois, vous verrez que la pacification sera totale", a-t-il fait remarquer.

Pour favoriser, par ailleurs, une réconciliation nationale qu'il appelle de tous ses voeux, M. Ouattara a réitéré qu'il n'y aura pas de chasse aux sorcières.

Aussi, aux dirigeants du parti de son rival qui craignent pour leur sécurité, le président élu a lancé un appel de protection.

"Tous les responsables du FPI (Front populaire ivoirien, formation politique de Laurent Gbagbo) qui le souhaitent, peuvent venir au Golf hôtel", leur a-t-il dit.

A propos des massacres qui se sont produits à l'Ouest du pays et pour bien d'autres faits répréhensibles engendrés depuis le coup d'Etat de 1999, il a promis des enquêtes pour situer les responsabilités.

"Je suis choqué et indigné par tout ce qui s'est passé. Les condamnations ne sont pas suffisantes. Nous allons mener des enquêtes", a-t-il conclu, et cela pour situer les responsabilités des uns et des autres.