Les accusations se multiplient à l'encontre des soldats de la paix. Des "Casques bleus originaires de la RD Congo ont été accusés d'avoir abusé de quatre enfants vivant dans un camp de déplacés en République centrafricaine", a indiqué un porte-parole de l'ONU mardi.
Les quatre victimes ont été agressées entre 2014 et 2015, selon ce porte-parole, Farhan Haq. « Ces quatre cas d’accusations impliquent des Casques bleus de la République démocratique du Congo », a indiqué le porte-parole.
Le gouvernement de la RD Congo a été informé lundi de cette affaire. Il a maintenant dix jours pour décider s’il veut mener sa propre enquête sur ses soldats ou s’il préfère que l’ONU s’en charge. Selon la procédure ONU, il revient au pays dont sont originaires les Casques bleus de les sanctionner s’ils sont reconnus coupables.
Des bataillons rapatriés
L’ONU a déjà pris des mesures contre des unités du Congo-Brazzaville et de RD Congo opérant dans la Minusca et soupçonnées d’abus sexuels. Un bataillon de soldats venus de RD Congo qui étaient stationnés à Bambari (RCA) sera ainsi rapatrié à partir du 25 février. Ils seront remplacés progressivement par des soldats mauritaniens.
Par ailleurs, 120 soldats venus de la République du Congo et qui étaient également déployés à Bambari ont été confinés dans leurs casernes et seront rapatriés avant la fin février, à l’issue d’une enquête ouverte par les autorités de Brazzaville.
Les affaires de viols se multiplient
La réputation des Casques bleus de l’ONU a été ternie ces derniers mois par une série de scandales d’abus sexuels, en particulier en Centrafrique.
Sur 69 cas d’abus sexuels présumés recensés l’an dernier par l’ONU au sein de ses 16 missions de paix dans le monde, 22 cas concernaient la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).
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