Appelé à se justifier sur une vidéo embarrassante, le général Jean-Marie Michel Mokoko est entendu mardi, pour la deuxième fois consécutive, au bureau de la DGST.
Dans l'entourage du candidat déclaré à la présidentielle du 20 mars, l'on assure que l'officier a décidé de coopérer pour faire avancer l'enquête. Après avoir boudé la première convocation de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), le général Jean-Marie Michel Mokoko semble avoir mis de l’eau dans son vin. Lundi 22 février, « de son plein gré » selon son entourage, le candidat à la présidentielle s’est rendu « autour de 8 heures du matin » au bureau du procureur de Brazzaville pour répondre à l’interpellation lancée quarante-huit heures plutôt par le parquet de la capitale congolaise.
Une enquête est en effet ouverte contre l’officier au sujet de « la circulation sur la place de Brazzaville et au même au niveau national de déclarations, largement relayées par la rue et par les réseaux sociaux, de M. Jean-Marie Michel Mokoko relatives à la vie de la nation », a fait savoir le procureur André Gakala Oko. Allusion faite à une vidéo qui montre l’officier en train de discuter de la préparation coup d’État contre le président Denis Sassou Nguesso.
« C’est une affaire déjà connue et le général Mokoko avait déjà reconnu son erreur », a expliqué lundi Me Nobert Tricaud, un des avocats de l’ancien chef d’état-major de l’armée congolaise, lors d’un point de presse organisé à Paris. « Ce sont des événements qui se sont produits à Paris il y a de très nombreuses années et depuis, il n’y a pas eu le moindre commencement d’exécution », a-t-il ajouté.
« Mokoko se montre coopératif »
La même ligne de défense a sans doute été suivie par les quatre autres avocats qui ont participé à la première audition lundi du général Mokoko. D’abord au parquet, puis au cabinet du directeur des services intérieurs de la DGST. Le rival du président Sassou est ensuite « rentré chez lui en homme libre » dans la soirée, s’est réjouit l’un de ses proches.
L’audition se poursuit ce mardi à la DGST. « Le général se montre coopératif », assure Me Norbert Tricaud qui espère que ces « tracasseries » s’arrêteront à temps pour permettre à son client de mener sereinement la campagne électorale en vue de la présidentielle du 20 mars.
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