Libye : Seif al-Islam Kadhafi va demander à la CPI d’abandonner les poursuites à son encontre
le 28/06/2016 18:07:38
Libye

Image redimensionnéeSelon l’agence de presse iranienne IRNA, un des avocats de Seif al-Islam Kadhafi a déclaré hier lundi : « Il existe un principe juridique clair selon lequel une personne ne pourrait être condamnée deux fois pour les mêmes faits." « Par conséquent, nous demanderons au tribunal (la CPI), l’abandon des poursuites contre lui», a-t-il indiqué.

La Cour pénale Internationale a demandé dès mai 2014 à ce que Seif al-Islam, un des fils du dictateur Kadhafi décédé, soit transféré devant cette Cour, pour être jugé.

Or, Seif al-Islam a déjà été condamné à mort en juillet dernier par un tribunal de Tripoli qui a retenu le chef d’accusation de « participation à la répression sanglante du peuple libyen ».

Il est utile de rappeler que cette répression féroce a entraîné la chute du régime dictatorial du père Kadhafi en 2011.

Depuis son arrestation en novembre 2011, Seif al-Islam Kadhafi est détenu à Zenten, une ville située au Sud-ouest de Tripoli. L’équipe des avocats de la défense vient par ailleurs d’annoncer que le condamné à mort est bien dans une prison de l’Etat et que les rumeurs faisant état du fait qu’il serait entouré de groupes armés sont infondées.

Un de ces avocats, Khaled Zeidy qui a vu son client pour la dernière fois, fin 2015 a rapporté que l’état de santé du détenu était relativement bon et qu’ils avaient un contact régulier.

Selon la défense du fils Kadhafi, la condamnation à mort de ce dernier par les juges libyens a été vivement critiquée par l’ONU et il se pourrait donc qu’il bénéficie d’une loi d’amnistie générale qui s’appliquerait alors « à tous les ressortissants libyens sans exception. »

Le tribunal de Tripoli a également condamné à mort l’ancien chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi, qui avait été recherché un temps par la CPI mais cette dernière a finalement accepté que la Libye le juge.

Concernant Seif al-Islam, la CPI a également réclamé à maintes reprises son extradition parce qu’elle craignait que les juges libyens ne soient pas en mesure de lui garantir un procès équitable.

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