Burkina Faso : calme précaire à Ouagadougou
le 16/04/2011 17:36:17
Burkina Faso

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Xinhua
OUAGADOUGOU, 15 avril (Xinhua) -- Un calme précaire régnait à Ouagadougou en fin de soirée du vendredi 15 avril 2011, après une chaude nuit marquée par une manifestation de militaires du Régiment de sécurité présdentielle (RSP) qui ont tiré dans la nuit du 14 au 15 avril 2011 des coups de feu en l'air pour réclamer des indemnités de logement et des primes journalières d'alimentation.

C'est la 3e mutinerie depuis le mois de mars 2011 où des militaires avaient manifesté en tirant en l'air des coups de feu à Ouagadougou pour exiger la libération de cinq de leurs camarades condamnés dans une affaire de moeurs.

Cette mutinerie qui s'était étendue à d'autres camps militaires à Ouagadougou avait été suivie d'une autre mutinerie dans le même mois à Fada N'Gourma (est de Ouagadougou) où des militaires avaient aussi exigé la libération d'un de leur camarade accusé de viol d'une filette de 14 ans.

Cette fois-ci, c'est à l'intérieur de la présidence du Faso au quartier huppé de Ouaga 2000 abritant également le palais de la présidence et une caserne du Régiment de sécurité présidentielle ( RSP), que les premiers coups de feu ont été signalés.

La mutinerie s'est ensuite étendue à d'autres camps militaires et les mutins sont descendus au centre ville en tirant en l'air avec des armes lourdes et légères jusqu'aux enviros de 4 heures du matin.

Dans leur descente, ils ont saccagé et pillé des magasins aux abords du grand marché, dans les quartiers et saccagé puis incendié le domicile du chef d'état-major particulier du Régiment de la sécurité prsidentielle, le colonel major, Gilbert Diendéré.

Les tirs ont repris dans la matinée du vendredi dans les quartiers Tampouy avant de regagner à nouveau le centre ville. Les mutins qui se balladaient à l'aide de Pick up récupérés des mains des civils, ont tapé des citoyens.

Cette descente des militaires a provoqué des mouvements de panique et amené ainsi les commerces, les banques à baissé leurs rideaux. Il en est de même des stations services, des établissements d'enseignement et de l'administration publique.

Le président du Faso, Blaise Compaoré qui s'était réfugié à Ziniaré (30 km au nord de Ouagadougou) a pourtant en fin de matinée regagné le palais de la présidence et accordé des audiences à des personnalités dont le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, Young Choi.

Un communiqué de presse du gouvernement en fin de matinée invitait les populations à vaquer à leurs occupations et promis que tout allait rentrer dans l'ordre puisque, de sources concordantes, des discussions sont en cours entre la hiérarchie militaire et les mutins.

Aux dernières nouvelles, les indemnités tant réclamées par les mutins ont commencé à être payées.

Dans la recherche de solutions à ces différentes mutineries et pour calmer aussi le front social en ébullition, le chef de l'Etat s'est adressé à la nation dans un discours radiotélévisé et a commencé depuis quelques jours à recevoir les différentes composantes des corps militaires et paramilitaires, des acteurs de l'éducation, des syndicats, des associations des élèves et étudiants.

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