Libye : les forces pro-Kadhafi continuent à bombarder les rebelles
le 18/04/2011 17:09:44
Libye

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Xinhua
TRIPOLI, 18 avril (Xinhua) -- Les forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont poursuivi dimanche leurs bombardements contre les rebelles dans plusieurs villes du pays, dont Ajdabiya (est) et Misrata (ouest).

A Ajdabiya, à 60 km de la ville pétrolière de Brega, les troupes pro-Kadhafi ont pilonné dimanche la partie orientale de la ville, où ont été entendus des explosions et des tirs de mitrailleuse.

Cette ville, considérée comme un point stratégique aboutissant à Benghazi, bastion des rebelles, abritait environ 150 000 personnes, mais un bon nombre ont désormais fui leur maison suite aux quatre cycles de combats acharnés au cours du mois écoulé entre les troupes fidèles au colonnel Kadhafi et les rebelles.

Dans la même journée, les forces pro-Kadhafi ont tué six personnes et blessé 47 autres dans leur bombardement de Misrata, dernier fief des insurgés dans l'ouest de Libye, a fait savoir un porte-parole des rebelles, Abdel Basset Mezerik, cité par la chaîne Al-Jazira.

Alors que se poursuivent les offensives et contre-offensives entre les troupes gouvernementales et les rebelles dans les grandes villes du pays, les Etats-Unis et leurs alliés se sont lancés à la recherche d'un pays qui accepterait M. Kadhafi une fois que celui-ci serait chassé du pouvoir par les opérations de l'OTAN.

Une démarche dont a fait fi M. Kadhafi, qui a martelé qu'il n'avait aucune intention de quitter son pays, a rapporté le New York Times.

"Cet effort est compliqué par la probabilité qu'il [Kadhafi] serait mis en accusation par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour l'attentat ourdi contre le vol 103 de Pan Am au-dessus de l'Ecosse en 1988, et les atrocités perpétrées en Libye", indique le journal.

Une des possibilités consiste à trouver, probablement en Afrique, un pays non signataire du traité exigeant d'extrader quiconque inculpé par le tribunal, ce qui pourrait inciter le dirigeant libyen a abandonner son fief de Tripoli, selon la même source.

Autre défi tout aussi difficile à relever, trouver un successeur crédible à M. Kadhafi, alors qu'aucune personnalité ne semble émerger jusqu'ici dans le camp de l'opposition.

Washington a reconnu que faute d'un consensus de l'opposition sur le nom du successeur de M. Kadhafi, le pays risquait de s'enfoncer dans une guerre tribale une fois la destitution du dirigeant libyen.

De son côté, la coalition dirigée par l'OTAN a réclamé le départ de M. Kadhafi, malgré le fait que cette éviction ne fait pas partie de la mission militaire mandatée par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui se limite à la protection des civils libyens.

Sur les 28 Etats membres que compte l'OTAN, seuls six ont pris part aux raids aériens contre les forces gouvernementales libyennes. Les opérations stagnant sur le terrain, le bloc cherche à engager au moins huit avions de combat supplémentaires pour assurer la survie de ses opérations.

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