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Xinhua
ROME, 19 avril (Xinhua) -- Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a rencontré mardi à Rome le chef du Conseil national de transition (CNT) de Libye, Mustafa Abdul Jalil, pour discuter des moyens pour mettre fin aux conflits en Libye.

Lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue de la réunion, M. Frattini a invité d'autres pays à reconnaître le CNT. Actuellement, seuls la France, le Qatar et l'Italie ont reconnu les autorités des rebelles libyens.

La réunion a porté sur deux questions cruciales qui devraient être au centre des discussions d'une rencontre de haut niveau du groupe de contact sur la Libye qui se tiendra à Rome dans la première semaine de mai. "D'abord, les moyens par lesquels soutenir la relance économique de la Libye en libérant les avoirs gelés par la résolution 1973 de l'ONU et la réouverture des exportations de pétrole libyen. Deuxièmement, la façon de renforcer la résistance de la population libyenne étant donné que le conflit dégénère", a déclaré M. Frattini.

M.Frattini a exhorté les nations du monde à assumer leurs responsabilités dans le renforcement de la protection des civils, ajoutant que l'Italie était favorable à l'idée de doter le CNT d'équipements de renseignement des radars, mais a exclu la possibilité d'envoyer des troupes terrestres à la Libye.

L'Italie intensifierait également sa mission humanitaire en soignant les blessés libyens dans les hôpitaux italiens et en envoyant plus de personnel médical sur le terrain, a-t-il dit.

Jalil a, quant à lui, déclaré que le CNT se battait pour la démocratie, contre le terrorisme et qu'il coopérerait fortement dans la lutte contre l'immigration clandestine et la trafic des êtres humains.

Le chef du CNT a déclaré que les raids de l'OTAN n'ont pas suffi à mettre fin à la crise et a exigé que les avoirs libyens soient libérés et utilisés pour fournir de la nourriture et les médicaments.

En ce qui concerne les relations Italie-Libye, M. Frattini a déclaré que tous les précédents accords seraient respectés, tandis que de nouveaux traités seraient bientôt signés dans le sens de soutenir la réorganisation de l'économie libyenne.

Il s'agissait du premier voyage officiel de M. Jalil à l'étranger en tant que chef des rebelles libyens. A Rome, il a aussi rencontré le chef de l'Etat Giorgio Napolitano, le Premier ministre Silvio Berlusconi, le chef du Senat Renato Schifano et une délégation d'hommes d'affaires italiens.