Côte d'Ivoire : craignant des combats, 5 000 habitants d'un quartier pro-Gbagbo d'Abidjan se réfugient dans une église
le 26/04/2011 16:02:11
CĂ´te d'Ivoire

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Xinhua
ABIDJAN, 25 avril (Xinhua) -- Craignant des combats entre miliciens pro-Gbagbo et Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( FRCI, forces pro-Ouattara), plus de 5 000 habitants de Yopougon ( quartier pro-Gbagbo d'Abidjan) ont trouvé refuge depuis plusieurs jours à l'église catholique de Kouté, a constaté sur place un journaliste de Xinhua.

Venus pour la plupart dans la précipitation en raison des informations persistantes faisant état d'affrontements imminents à l'arme lourde, les nombreux déplacés composés en majorité de femmes, d'enfants et de personnes du troisième âge, vivent dans des conditions précaires dues à l'insuffisance d'eau, de nourriture et à la promiscuité.

"Nous ne sommes plus en sécurité. Chaque jour nous subissons des attaques de bandes armées qui pillent nos maisons et tuent sans hésiter", a affirmé Emmanuel Tohou, un habitant de Yopougon Sideci, chef d'une famille de déplacés à l'église de Kouté.

"A part cela, il y a aussi et surtout le fait que des rumeurs annoncent une offensive des FRCI sur Yopougon pour attaquer les miliciens qui ne veulent pas déposer les armes. Les miliciens eux aussi se disent prêts à les affronter et nous, les civils, avons peur", a ajouté M. Tohou.

D'autres habitants ont confié à des agents de la Croix Rouge qu'ils ont choisi le site de l'Eglise catholique qui est un "lieu saint", pour se mettre à l'abri des éventuels bombardements.

Le processus de normalisation est en marche dans les quartiers d'Abidjan, après les pillages qui ont suivi l'arrestation du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo le 11 avril dernier.

Les activités administartives et commerciales ont repris dans les secteurs tels que Cocody, Adjamé, Treichville, Marcory et Koumassi.

Cependant, la situation reste confuse dans le quartier de Yopougon favorable à Laurent Gbagbo, où certains de ses partisans continuent de mener une résistance armée.

Certains groupes de résistants avaient répondu favorablement à l'appel au dialogue et au dépôt des armes lancé par le camp Ouattara, mais d'autres groupes se montrant intransigeants détiennent toujours des armes.

Le gouvernement du président déclaré élu par la Commission électorale indépendante (CEI) Alassane Ouattara a déclaré le week- end dernier avoir tendu une dernière perche à ces miliciens armés réfractaires à la négociation, invitant ceux-ci à saisir cette ultime occasion, sous peine de se voir désarmer par la force.

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