20110427
Xinhua
HARARE, 26 avril (Xinhua) -- Le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai et son parti le MDC risquent de perdre des voix, en particulier au Matabeleland, lorsque les Zimbabwéens se rendront finalement aux urnes pour élire un nouveau gouvernement, a estimé mardi un analyste.

S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, cet expert issu des renseignements a expliqué que les querelles de faction et les violences qui ont ébranlé les élections provinciales du parti avant son congrès électoral cette semaine auraient des conséquences sur le choix des dirigeants dans cette la région le moment venu.

"Ils vont aux élections divisés. Ils n'arrivent pas à contrôler la violence et cela coûtera des voix à M. Tsvangirai lors des élections nationales. Il peut étouffer la violence et rappeler à l' ordre les membres du parti, mais certains cadres mécontents ne voteront pas pour lui, selon cet analyste.

Des scènes de violence ont éclaté lors des élections provinciales à Harare et encore plus à Bulawayo, où elles ont conduit au report des élections suite à des disputes de membres du parti sur les procédures électorales.

Les violences et les accusations de fraude électorale ou de factionnalisme ont également été signalés dans les congrès provinciaux à Masvingo, Mashonaland West, Midlands North et Chitungwiza.

L'analyste a mis en garde contre la tentation d'imposer des candidats, commentant que ce parti pourrait connaître le même sort que le Zanu-PF du président Robert Mugabe lorsqu'il a désigné son président national Simon Mayo au poste de président du Parlement contre le souhait de certains parlementaires qui l'ont ressenti comme un diktat.

A Harare, certains dirigeants de province ont déjà selon des rumeurs été contraints de quitter précipitamment le siège du parti vendredi dernier face au mécontentement soulevé par les personnes désignées pour représenter la province au congrès national du parti, lequel aura pour thème "Unis et victorieux - l'alliance populaire pour un vrai changement".