20110427
Xinhua
LOME, 26 avril (Xinhua) -- Gilchrist Olympio, le leader de l'Union des forces de changement (UFC-principal parti de l'opposition), a assisté pour la première fois, mardi, à la ranimation de la flamme de l'indépendance du Togo depuis l'assassinat en 1963 du premier président du Togo, son père, Sylvanus Olympio.

C'est aux côtés du chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé, du président de l'Assemblée nationale Abass Bonfoh et du Premier ministre Gilbert Houngbo, que Gilchrist Olympio s'est soumis au rituel de ranimation aux pieds du monument de l'Indépendance.

Le rituel de ranimation de la flamme de l'indépendance a été exécuté par Faure Gnassingbé, marquant le clou des manifestations marquant le 51e anniversaire de l'indépendance du Togo.

Jusque-là, l'UFC organisait au niveau de son parti des manifestations populaires parallèles aux programmes officiels de célébration des anniversaires de l'Indépendance.

Ce parti est entré au gouvernement à l'issue d'une politique de "large ouverture" adoptée par Faure Gnassingbé au terme de sa réélection en mars 2010.

Cependant, à quelques jours de la ranimation de la flamme du monument de l'Indépendance, le parti de Gilchrist Olympio a annoncé son boycott de la cérémonie.

Il fustigeait l'érection des bustes des anciens présidents au tour du monument, notamment des bustes de Sylvanus Olympio, Nicolas Grunitzky, Kléber Dadjo et de Gnassingbé Eyadèma présenté comme ayant participé au coup d'Etat tourné en assassinat de Sylvanus Olympio en janvier 1963.

Le gouvernement a dû enlever les bustes pour permettre à l'UFC de prendre part à la cérémonie. Cette tournure dans la politique de l'UFC intervient à une période où le Togo a engagé un processus de réconciliation nationale qui s'achève.

Le processus fait la lumière sur des actes de violence à caractère politique commis dans ce pays entre 1958 et 2005, et aussi de proposer des mesures d'apaisement et de dédommagement.