Burkina Faso : un mort et une dizaine de blessés
le 01/05/2011 17:58:08
Burkina Faso

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Xinhua
OUAGADOUGOU, 30 avril (Xinhua) -- Six membres du nouveau gouvernement ont animé un point de presse, samedi dans la soirée à Ouagadougou, pour faire le point des manifestations des policiers du 27 au 29 avril, qui ont fait un mort et une dizaine de blessés.

Soulignant que le bilan des manifestations des policiers est lourd du côté humain, le ministre en charge de la Sécurité, Jérôme Bougouma, a déploré qu'une dizaine de blessés ont été enregistrées à Manga (Sud) et qu'à Ouagadougou un élève de 11 ans du nom d'Amadou Maïga a perdu la vie après qu'une balle perdue se fut logée dans son cerveau.

L'annonce de sa mort dans la nuit du 29 avril a provoqué la colère des élèves qui se sont rendus à la morgue du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo pour manifester leur mécontentement le 30 avril.

Promettant que cette mort ne sera pas impunie, M. Bougouma a souligné que toutes les enquêtes seront menées pour que les auteurs de ces coups mortels soient traduits en justice à commencer par l'enquête balistique afin de repérer l'arme et éventuellement celui qui la manipulait.

Il a dit qu'un dispositif de prise en charge intégrale et gratuite des blessés par balles des différentes mutineries a été mis en place à cet effet.

Ce décès, rappelle-t-on, porte à six le nombre total de personnes qui ont perdu la vie à Ouagadougou depuis le début des mutineries militaires et paramilitaires.

Sur les origines de la crise au sein de l'armée, le ministre en charge de la Sécurité a laissé entendre que cela provenait d'une défaillance de la chaîne de commandement.

Selon lui, les policiers contestent la légitimité de ceux qui les ont représentés à la rencontre avec le chef de l'Etat le 11 avril dernier, car leurs vraies doléances n'ont pas été transmises.

Pour ce faire, M. Bougouma a fait remarquer que des concertations seront entamées dès le 1er mai avec les autres corps paramilitaires à titre préventif à savoir la Douane, les Eaux et Forêts, la Police municipale et les Gardes de sécurité pénitentiaire.

Sur la suspension du service des SMS la veille de la manifestation de l'opposition, M. Bougouma a confirmé que c'est sur demande du gouvernement que les opérateurs de téléphonie mobile ont suspendu ce service.

"Nous avons constaté que les SMS étaient utilisés pour diffuser des nouvelles alarmistes et semer la panique au niveau de la population", s'est-il justifié, précisant que ce service est de nouveau fonctionnel à partir de samedi en fin de matinée.

Les ministres en charge de l'Education ont, pour leur part, expliqué que les établissements d'enseignement ont été fermés ce samedi, jour choisi par l'opposition pour tenir son meeting, par mesure de prudence afin d'éviter les débordements.

"Nous savions que c'était une journée à risques et nous avons pris nos responsabilités", a indiqué le ministre en charge de l'Education nationale.

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