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Xinhua
BUJUMBURA, 7 mai (Xinhua) -- La ligue burundaise des droits de l'homme (ITEKA) a appelé samedi les autorités à entamer des négociations avec le président des Forces nationales de libération (FNL, ex-rébellion), Agathon Rwasa.

L'ITEKA a lancé cet appel en réagissant à la récente déclaration du ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le général major Pontien Gaciyubwenge, selon lequel le chef des FNL, en exil, est l'auteur de l'insécurité qui prévaut dans la province de Bujumbura.

"C'est une bonne chose que ce soit une déclaration d'un membre du gouvernement. C'est une évolution positive et ce que nous apprécions le plus, c'est cette démarche du gouvernement d'aller approcher la population et d'échanger avec elle sur ce qui cause cette insécurité. La prochaine étape serait d'approcher cette fois- ci cette personne si c'est elle qui cause cette insécurité dans Bujumbura, surtout qu'il aille vers un dialogue politique plutôt que des va-t-en-guerre car on arrive nulle part avec ça", a indiqué à Xinhua Edouard Biha, secrétaire exécutif de la ligue ITEKA.

Dans son discours à la nation prononcé le 2 mai, le chef de l' Etat burundais Pierre Nkurunziza a déclaré que la pacification de la province de Bujumbura serait la priorité du gouvernement au cours des deux mois avant la célébration de l'indépendance le 1er juillet prochain.

Depuis, des descentes sont quotidiennement organisées dans la province de Bujumbura.

Les FNL d'Agathon Rwasa a recueilli dans cette province plus de 90% des voix exprimées lors des élections communales de mai 2010. Le parti a rejeté les résultats de ce scrutin au niveau national et boycotté les scrutins présidentiel et législatif.

Avant l'élection présidentielle du 28 juin 2010, Rwasa, l'un des candidats, a choisi de prendre le large après avoir été accusé d'être derrière des attaques à la grenade à Bujumbura.