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Xinhua
ABIDJAN, 8 mai (Xinhua) -- La commission de l'Union africaine (UA) a salué la décision du Conseil constitutionnel ivoirien de proclamer Alassane Ouattara président de la république.

Dans un communiqué publié dimanche, la commission de l'UA s'est félicité du fait que l'acte du Conseil constitutionnel ivoirien se soit inscrit dans le cadre des recommandations faites au mois de mars par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA pour le règlement de la crise post électorale ivoirienne.

"Cette décision du conseil constitutionnel et la prestation de serment du président Alassane Ouattara constituent une étape importante dans le processus de normalisation de la vie institutionnelle du pays", a indiqué l'instance africaine.

L'Union africaine a par ailleurs réitéré son appui aux efforts des autorités ivoiriennes visant à promouvoir la réconciliation nationale et salué la mise en place prévue d'une commission dialogue, vérité et réconciliation.

"L'UA réaffirme sa disponibilité à contribuer activement à l'ensemble du processus de consolidation de la paix en Côte d'Ivoire, y compris la réconciliation nationale, la reconstruction et le développement post conflit", a-t-elle noté en substance.

Suite à une mission de médiation d'un groupe de haut niveau en Côte d'Ivoire, le conseil de paix et de sécurité de l'UA avait pris le 10 mars des "décisions contraignantes" qui reconnaissaient Alassane Ouattara comme président élu et qui demandaient au président sortant Laurent Gbagbo de lui céder le pouvoir.

Mais M. Gbagbo avait passé outre ces décisions et avait gardé les rênes du pouvoir, réitérant qu'il ne reconnaissait pas la victoire de Ouattara.

Une offensive des forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, forces pro-Ouattara) sur Abidjan en vue de déloger le président sortant par la force a abouti à l'arrestation le 11 avril de Laurent Gbagbo par les FRCI avec l'appui des Caques bleus de l'ONU et de la force française Licorne.

La Côte d'Ivoire a amorcé un nouveau virage de sa vie socio politique sous la houlette du gouvernement Ouattara après cette arrestation.

Le président du Conseil constitutionnel Paul Yao Ndré, un proche de Gbagbo qui avait cinq mois plus tôt déclaré celui-ci vainqueur de l'élection présidentielle, a reconnu jeudi la victoire d'Alassane Ouattara.