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Xinhua
ABIDJAN, 8 mai (Xinhua) -- La Côte d'Ivoire a lancé dimanche l'opération d'identification des anciens membres des Forces de défense et de sécurité (FDS, ex-forces pro-Gbagbo), des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN,ex-rébellion) et des miliciens à l'initiative du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRFC) en vue de mettre fin à la circulation des armes dans le pays après cinq mois de crise post- électorale et deux semaines de guerre.

Ceux-ci ont été appelés à se faire recenser sous l'étiquette des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) en vue d'une meilleure sécurisation du territoire national.

"La sécurisation du pays ne peut se faire sans la maîtrise des nouveaux effectifs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ", a indiqué le coordonnateur du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC), Daniel Ouattara, au cours d'une cérémonie à l'état-major des armées à Abidjan.

Daniel Ouattara a expliqué que l'identification des ex- combattants aboutira au retour des militaires dans les casernes et à la mise en place d'un plan de réinsertion pour ceux qui ne seront pas retenus dans la nouvelle armée.

A en croire l'un des responsables de l'opération, le commandant Ousmane Cherif, l'identification permettra de mettre en place des données fiables sur chaque élément des FRCI.

"Personne ne sera laissé pour compte dans cette opération. Elle nous permettra de mettre de l'ordre dans notre manière de faire les choses, dans l'organisation de nos services, et dans la circulation des armes", a indiqué le commandant Cherif.

Au moins 2.000 éléments sont pris en compte et viendront compléter la base de données contenant 9.000 éléments des Forces nouvelles dont 5.000 pour l'armée nouvelle, 3.400 pour les agents de sécurité et 600 retenus pour la police et la gendarmerie conformément à l'accord inter ivoirien de Ouagadougou signé en mars 2007.

L'opération permettra d'intégrer de nouveaux éléments volontaires en remplacement des combattants tombés au cours des combats et ou des militaires déserteurs et de mettre fin à la circulation des armes, aux braquages et pillages imputés à des éléments armés depuis la chute du régime de Laurent Gbagbo.

Des séances de profilage des ex-miliciens pro-Gbagbo ont également débuté vendredi à Yopougon (quartier pro-Gbagbo) où ceux- ci avaient tenté de mener une résistance armée, avant de déposer par la suite les armes.

La Côte d'Ivoire a abordé un nouveau virage de sa vie socio- politique depuis l'arrestation du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo le 11 avril dernier.

Les FRCI, alliées au président Alassane Ouattara, ont vaincu les FDS et les milices et supplétifs libériens fidèles à Laurent Gbagbo. Composées essentiellement des éléments des Forces nouvelles, elles comptent également de nombreux jeunes volontaires qui ont rejoint le mouvement lors de la grande offensive sur la moitié sud du pays lancée le 23 mars.

De nombreux pillages et exactions perpétrés durant la période post-électorale ont été mis sur le compte des éléments des forces pro-Ouattara et des milices pro-Gbagbo.

Sous la houlette du président Alassane Ouattara, les autorités s'emploient à assurer le retour de l'ordre et de la sécurité dans le pays.