Somalie : Le Premier ministre somalien met en garde contre une "chute dans l'instabilité politique"
le 12/05/2011 15:43:10
Somalie

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Xinhua
NEW YORK (Nations unies), 11 mai (Xinhua) -- Le Premier ministre du gouvernement fédéral de transition de Somalie (TFG, soutenu par l'ONU), Mohamed Abdulahi Mohamed, a mis en garde mercredi contre le risque de "chute dans l'instabilité politique" de ce pays de la Corne de l'Afrique, déclarant que sa nation était "en guerre contre des forces extrémistes internes et externes et affaibli par le problème de la piraterie".



"La conséquence la plus dérangeante de cette situation est la chute dans l'instabilité politique précisément au moment où la situation de sécurité est sur le point de marquer une percée et où la gouvernance réalise des progrès effectifs", a déclaré M. Mohamed devant le Conseil de sécurité de l'ONU lors d'une réunion publique sur la Somalie.

"Avec de tels progrès visibles sur le terrain, c'est le plus mauvais moment possible pour être distraits par des processus électoraux irréalisables et des campagnes (électorales) qui entraîneront inévitablement des divisions", a-t-il mis en garde.

"Le TFG est également convaincu que détourner sa concentration des questions de gouvernance et de sécurité vers une campagne électorale offrira à Al-Shabab une opportunité dont il profitera pleinement", a-t-il dit.

D'après la charte fédérale de transition, le mandat du TFG doit expirer en août.

Toutefois, le Parlement par intérim a voté unilatéralement en février la prolongation de son mandat pour trois ans au-delà de l'échéance du mois d'août, date à laquelle une nouvelle Constitution devait selon les prévisions être approuvée pour préparer la tenue d'élections générales.

"Nous avons proposé au Parlement et à nos partenaires internationaux d'envisager la prolongation du mandat des Institutions fédérales de transition (TFI) pour 12 mois supplémentaires", a déclaré au Conseil M. Mohamed.

"Le pays est en guerre contre des forces extrémistes internes et externes et affaibli par le problème de la piraterie", a-t-il dit, affirmant que cette prolongation de mandat était vitale en raison de cet "état de guerre".

"Nous pensons que 12 mois supplémentaires de stabilité politique et de progrès sur le terrain de la sécurité offriront une chance d'élections véritables et justes dans lesquelles le public aurait la possibilité de participer", a-t-il dit. "La question est de savoir comment le TFI peut maintenir sa légitimité sans ruiner les progrès actuels en matière de sécurité, de stabilité et d'efforts de guerre".

M. Mohamed a déclaré au Conseil qu'il avait nommé un comité ministériel, présidé par lui-même, qui doit se réunir à la demande du Parlement pour "régler à l'amiable nos divergences et trouver un consensus mutuellement acceptable pour nous mettre d'accord".

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