ABIDJAN, 4 décembre (Xinhua) -- La cérémonie d'investiture de Laurent Gbagbo, président sortant ivoirien, déclaré vainqueur de l'élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, se déroule samedi à Abidjan.

Le président du Conseil constitutionnel de Côte d'Ivoire, Paul Yao N'dré, a déclaré à cette occasion Laurent Gbagbo élu président de Côte d'Ivoire avec de 51,45% des suffrages.

M. Gbagbo a prêté serment sous le drapeau national. Dans son discours, il a demandé aux Ivoirien de respecter la loi afin de construire "un pays fort, une République forte".

Laurent Gbagbo avait reçu vendredi le soutien des forces de défense et de sécurité ivoiriennes. Il a été proclamé par le Conseil constitutionnel vainqueur de l'élection présidentielle par 51,45% des voix, après annulation du vote de neuf départements favorables à son rival Alassane Ouattara, arrivé en tête du scrutin selon les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) confirmés par le représentant des Nations Unies à Abidjan, "certificateur" des élections ivoiriennes.

Le camp Ouattara avait refusé d'accepter la décision du Conseil constitutionnel et mis en garde contre un "risque de guerre" dans le pays.

L'élection présidentielle est censée réunifier le pays coupé en deux depuis septembre 2002. Le premier tour de la présidentielle a eu lieu le 31 octobre avec la participation de 14 candidats. M. Gbagbo est arrivé en tête avec 38% des voix, suivi par M. Ouattara (32%).

Le second tour a eu lieu le 28 novembre, opposant le président sortant Gbagbo et l'ancien Premier ministre Ouattara.

M. Gbagbo, 65 ans, a été successivement professeur de lycée d'histoire et de géographie entre 1970 et 1973 puis chercheur à l'université d'Abidjan jusqu'en 1982 avant d'être élu député en 1990. Originaire de Gagnoa (centre-ouest), Laurent Gbagbo avait été une des figures de proue de l'opposition, auréolé du prestige d'avoir été le seul à affronter feu le président Félix Houphouët-Boigny lors de la première élection présidentielle pluraliste en 1990. Il a accédé à la magistrature suprême en 2000 à l'issue d'une élection pour laquelle les candidatures de ses principaux rivaux Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara avait été rejetées par la Cour suprême.

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