Congo, République démocratique : Ban Ki-moon appelle les autorités à organiser des élections crédibles
le 19/05/2011 14:50:30
Congo, République démocratique

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Xinhua
NEW YOKR (Nations unies), 18 mai (Xinhua) -- Alors que la situation en République démocratique du Congo (RDC) était au centre ce mercredi des débats au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné l'importance pour la stabilité du pays d'organiser de manière crédible et transparente les prochaines élections présidentielle et législatives prévues le 28 novembre 2011.

« Le bon déroulement d'élections crédibles représenterait un grand pas vers la stabilité. J'engage le gouvernement de la RDC, les parties nationales et la communauté internationale à définir ensemble les priorités de la phase suivante et la nature de l'appui attendu de l'ONU. L'ONU demeure déterminée à collaborer étroitement avec tous les partenaires afin d'apporter tout l'appui possible », a déclaré Ban Ki-moon devant le Conseil de sécurité.

« Ces élections doivent être organisées à temps, transparentes, crédibles, pacifiques et sécurisées, et offrir à tous les Congolais une opportunité totale de participer librement sans craindre le harcèlement et la violence. Nous devons faire de notre mieux pour que la violence n'éclate pas avant, pendant ou après les élections. Nous avons investi énormément et il y a tant à perdre », a-t-il ajouté.

Il a indiqué que la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) se tient prête à assister les autorités dans l'organisation des élections.

« Il sera décisif de fournir un équipement adéquat aux unités de police congolaise qui sont formées à la sécurité électorale par la MONUSCO, la France et le gouvernement », a plaidé le chef de l'ONU.

Outre le bon déroulement des élections générales, prévues le 28 novembre prochain, la sécurité et la protection des civils, la consolidation des institutions et le développement économique figurent parmi les priorités du pays.

Ban Ki-moon estime que les conditions de sécurité se sont améliorées dans la plus grande partie de la RDC.

« Dans l'est, il y a des progrès dans le démantèlement des groupes armés étrangers et congolais, et ce grâce à une combinaison de facteurs : opérations militaires menées conformément à la politique de soutien conditionnel de la MONUSCO, programmes efficaces de désarmement, de démobilisation et de rapatriement des ex-combattants étrangers, initiatives visant à étendre l'autorité de l'État, et amélioration des relations entre la RDC et ses voisins de la région des Grands Lacs », a-t-il expliqué.

« Tous ces acquis doivent être préservés. Les groupes armés étrangers et congolais constituent encore une sérieuse menace », a- t-il prévenu.

Avec 1,7 million de déplacés dans le pays, de nombreuses personnes sont encore dans une situation d'extrêmement vulnérabilité menacées par « les violations des droits de l'homme, telles que meurtres, violences sexuelles et pillage et destruction de villages par le feu ».

Sur la consolidation des institutions et le renforcement de l'état de droit, le secrétaire général a salué les mesures prises récemment par le gouvernement dans la lutte contre les violences sexuelles, y compris la lutte contre l'impunité.

« J'exhorte les partenaires internationaux à fournir le soutien nécessaire à la police congolaise, à l'armée et au système judicaire afin d'identifier et de poursuivre les responsables », a déclaré Ban Ki-moon.

Enfin, le chef de l'ONU a souligné l'importance de relancer le secteur économique. « Il ne peut y avoir de stabilité durable en RDC sans reprise économique, sans reconstruction et sans développement. Je trouve encourageantes les mesures qui commencent d'être prises pour lutter contre l'exploitation illégale des ressources naturelles, par exemple les initiatives régionales telles que le Sommet de Lusaka, convoqué par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs », a rappelé Ban Ki- moon.

« De telles mesures sont propres à aider la RDC à prévenir des actes qui nourrissent le conflit et privent le pays de recettes vitales. Les Congolais peuvent être fiers de ce qu'ils ont accompli ces dix dernières années. Mais la situation demeure précaire. Il y a d'énormes difficultés à surmonter », a-t-il conclu.

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