20110519
Xinhua
LE CAIRE, 18 mai (Xinhua) -- Le procureur général égyptien Abdel Meguid Mahmoud a décidé mercredi de soumettre l'état de santé de l'ex-président Hosni Moubarak à un nouvel examen de santé pour déterminer s'il peut être transféré à un hôpital pénitencier, ont rapporté les médias publics.

M. Mahmoud a envoyé un comité de médecins spécialistes de cardiologie et de soins intensifs pour vérifier l'état de M. Moubarak avant de le transférer à l'hôpital pénitencier de Torah.

« Le comité évaluera l'équipement hospitalier des prisons de Torah et de Mazraa », a déclaré Adel Saed, porte-parole du procureur général.

Le Conseil suprême des forces armées a démenti mercredi les reportages de médias locaux selon lesquels il comptait amnistier M. Moubarak et sa famille.

Dans un communiqué publié sur la page Facebook du conseil, celui-ci déclare ne pas être intervenu dans quelque procédure juridique que ce soit à l'encontre de personnalités de l'ancien régime, insistant qu'il n'y a absolument aucune vérité dans ce qui a été publié par les médias sur son intention de gracier M. Moubarak et sa famille.

Le conseil a mis en garde contre les rumeurs et les reportages visant à semer la division au sein de la population.

Ce démenti fait suite au reportage du journal Al-Shorouk qui a déclaré mardi que M. Moubarak devrait probablement présenter ses excuses aux Égyptiens dans un discours qui serait diffusé par les chaînes de télévision égyptiennes et arabes.

Ce discours devait inclure une offre de l'ancien président et de sa femme d'abandonner tous leurs avoirs, qui ne seraient pas aussi importants que l'ont affirmé les médias, dans l'espoir d' obtenir l'amnistie du peuple.

M. Moubarak a été forcé à la démission le 11 février après 18 jours de manifestations dans tout le pays contre le pouvoir qu'il exerçait depuis 30 ans. Il est actuellement en détention dans un hôpital de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge.

La femme de M. Moubarak, Suzanne Thabet, qui séjourne à l'hôpital avec son mari, a été libérée mardi après avoir accepté de restituer au pays tous ses avoirs, estimés à une valeur de 24 millions de livres égyptiennes (soit environ 4 millions de dollars) .

Le couple, qui fait depuis le 14 mai l'objet d'enquêtes pour s'être enrichi de manière illicite, est accusé d'avoir abusé de l'influence présidentielle pour obtenir des richesses sans commune mesure avec leur revenu légal officiel.

La mise en détention de M. Moubarak et de ses deux fils a été ordonnée le 13 avril. Ils sont également inculpés pour le meurtre de manifestants. La détention de l'ex-président a été prolongée pour 15 jours le 10 mai.