20110522 Xinhua ALGER, 21 mai (Xinhua) -- Aucun acteur politique ne sera exclu des consultations, en dehors des tenants de la violence, a indiqué samedi à Alger, le président de l' Instance de concertation sur les réformes politiques, Abdelkader Bensalah, dans un discours prononcé à l'ouverture des concertations avec des partis politiques et des personnalités nationales, a rapporté l'agence de presse APS.
Intervenant à l' ouverture des concertations avec la délégation du mouvement d' El-Islah, conduite par son secrétaire général, Djamel Ben Abdeslam, M. Bensalah a affirmé qu'"aucun acteur politique ne sera exclu des consultations si ce n' est, comme l' a dit le Président de la République, les tenants de la violence que le peuple a bannis de la vie politique".
Lors cette rencontre, l' Instance de concertations sur les réformes était représentée par son président, Abdelkader Bensalah, qui est également président du Conseil de la nation (chambre haute du Parlement algérien), en compagnie de ses deux assistants, MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi.
"Aucune limite n' est posée au champ de la concertation, si ce n' est le respect des constances nationales et des composantes de notre identité", a poursuivi M. Bensalah, numéro deux de l'Etat algérien.
"Aucun projet de texte ne vous sera imposé", a-t-il dit à l' adresse de la délégation d' El-Islah, l'assurant que ce sera de "leurs vues, analyses, commentaires, suggestions et propositions que sortiront les éléments du projet de révision de la Constitution et les amendements qui seront apportés aux textes législatifs, objets de la réforme".
Pour lui, il s' agit d' une traduction de l' engagement "solennel" pris par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, dans son intervention au Conseil des ministres du 2 mai dernier.
Selon M. Bensalah, ces concertations entraient dans le cadre du "parachèvement de l' entreprise du renouveau national après la restauration de la paix et la relance de l' économie".
Tout en se référant à la situation prévalant dans la région où, selon lui, sont en train de "s' opérer des mutations importantes, parfois tragiques, mettant en péril la souveraineté et l' unité nationale", il a estimé que "le peuple algérien, qui suit ces évènements, avait lui-même des revendications en termes d'approfondissement de la démocratie et de meilleure gouvernance".
Il a rappelé, à ce propos, que le président Bouteflika avait reconnu que ces revendications étaient "légitimes".
"Dans sa sagesse, le peuple algérien a opté pour un changement profond, mais un changement par la voie pacifique", a résumé M. Bensalah.
Lors de la rencontre, le mouvement d'El-Islah a remis à l'Instance de consultations, des propositions pour parachever les réformes politiques et d'autres propositions de mécanismes "viables" pour y aboutir, a indiqué le secrétaire général de ce mouvement, Djamel Ben Abdeslam, à l'issue de sa rencontre.
Le 2 mai dernier, le président Bouteflika avait désigné M. Bensalah pour la conduite des consultations avec les partis politiques et les personnalités nationales.
Ces consultations seront l'occasion de recueillir les vues et propositions des partis politiques et des personnalités nationales sur l'ensemble des réformes annoncées, notamment sur la prochaine révision de la Constitution.
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