Congo, République : le gouvernement interpellé sur la mise en place de l'Autorité nationale désignée
le 22/05/2011 15:40:36
Congo, République

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Xinhua
BRAZZAVILLE, 21 mai (Xinhua) -- Le gouvernement de la République du Congo a été interpellé, vendredi soir à Brazzaville, sur la la mise en place de l'Autorité nationale désignée (AND), un maillon essentiel pour un développement durable à émission zéro.

Cette interpellation a été faite lors d'un séminaire-atelier sur le mécanisme du développement propre, ce qui a amené la responsable du point focal au ministère du Développement durable, de l'Economie forestière et de l'Environnement, Adélaïde Itoua, à donner des explications au sujet de l'AND.

L'AND est une institution recommandée par les accords du protocole de Kyoto visant à contrôler, soutenir et encourager le développement durable en luttant contre les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans un pays. Cette institution doit approuver les projets élaborés sur le plan national pour les soumettre à la Convention-Cadre des Nations unies pour le changement climatique (CCNCC).

Au cours du séminaire-atelier, ont été formulées plusieurs recommandations dont diligenter la procédure de signature et de promulgation du décret et de l'arrêté de l'ADN d'une part, et de la mise en place des organes de gestion de ladite institution d'autre part.

Les participants à ce séminaire-atelier ont également recommandé l'implication de toutes les parties dans le processus de mise en place des projets de Mécanisme de développement propre (MDP); la poursuite des leurs efforts dans l'appui multiforme en vue de rendre opérationnels les organes de l'ADN ; la mise en accent particulier sur le renforcement des capacités et l'accompagnement de cette institution.

Intervenant à cette occasion, le conseiller en changements climatiques au ministère du Développement durable, Jean Claver Boudzanga, a estimé que chaque Congolais a la responsabilité de préserver 5,3 % d'hectares de forêts pour un environnement sain, car le secteur industriel est le plus émetteur de GES avec 63% de gaz carbonique, 24% étant émis par le secteur de transport.

Quant au coordonnateur de la division exploration et production du groupe Eni, Alex Stillavato, il a souligné que le MDP, mécanisme issu du protocole de Kyoto, donnait aux pays industrialisés l'opportunité de réaliser leurs engagements de réduction des émissions avec le développement de projets environnementaux dans les pays en développement, ces derniers ayant la possibilité de réduire leurs émissions de gaz sur leur territoire, de mettre à profit de meilleures technologies disponibles et d'avancer dans le développement durable.

Pour sa part, le ministre de l'Economie, du Plan, de l'Aménagement du territoire et de l'Intégration, Pierre Moussa, a fait savoir que son pays souhaitait mettre en pratique les dispositifs du protocole de Kyoto , avec notamment la mise en place du MDP et de l'AND.

Clôturant ce séminaire-atelier qui a bénéficié de l'appui du groupe Eni, le ministre du Développement durable, de l'Economie forestière et de l'Environnement, Henri Djombo, a rassuré les participants que les recommandations et directives formulées au cours des travaux seraient prises en compte par le gouvernement dans la mise en place d'un dispositif de l'ADN et du MDP. "Nous sommes disponibles pour d'éventuelles propositions inhérentes à l'élaboration de la mise en œuvre de l'ADN ", a-t-il ajouté.

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