20110524 Xinhua KHARTOUM, 23 mai (Xinhua) -- La Mission des Nations Unies pour le Soudan (MINUS) a fermement condamné lundi les incendies et les pillages perpétrés par des hommes en armes dans la ville d'Abyei, alors que les forces armées soudanaises ont pris le contrôle de la ville et de ses alentours après des affrontements meurtriers.
« Les Forces armées soudanaises sont responsables du maintien de la loi et de l'ordre dans les zones qu'elles contrôlent », a fait savoir lundi la MINUS par communiqué.
La MINUS appelle « le gouvernement du Soudan à garantir d'urgence que les Forces armées soudanaises assument leurs responsabilités et interviennent pour stopper les actes criminels ».
La région d'Abyei, qui se situe à la limite entre le Nord et le Sud du Soudan, est en proie à des affrontements depuis plusieurs mois. L'Accord de paix global qui a mis fin en 2005 à la guerre civile entre le Nord et le Sud du Soudan prévoyait l'organisation à Abyei en janvier 2011 d'un référendum d'autodétermination, en même temps que celui sur l'autodétermination du Sud-Soudan. Faute d'accord sur la composition d'une commission électorale, le scrutin avait été reporté. Le Sud-Soudan de son côté a voté massivement pour la sécession, qui entrera en vigueur le 9 juillet 2011.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont condamné dimanche l'escalade de la violence dans la région d'Abyei entre les forces de sécurité des gouvernements du Soudan et du Sud-Soudan qui ont accru les mouvements de troupes et ont échangé des tirs d'artillerie lourde et légère.
"Le secrétaire général appelle les deux parties à immédiatement cesser leurs opérations militaires et à retirer toutes les forces et éléments armés d'Abyei", a dit son porte- parole dans une déclaration. "Il appelle les parties à confirmer leurs engagements antérieurs à maintenir la paix et la sécurité dans la région d'Abyei à travers les mécanismes déjà convenus et à entamer des discussions sérieuses pour arriver à un règlement final à la question d'Abyei avant le 9 juillet."
"Le secrétaire général reste profondément préoccupé pour la sécurité de la population civile de la région, alors qu'une majorité d'entre elle a été déplacée de force en raison des combats", a ajouté son porte-parole.
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