20110526 Xinhua ABIDJAN, 25 mai (Xinhua) -- Le Front populaire ivoirien (FPI) du président déchu Laurent Gbagbo n'est "pas pressé" d'entrer dans le gouvernement d'union nationale annoncé par le président Alassane Ouattara, estimant que "les conditions ne sont pas totalement réunies", a déclaré mardi son président intérimaire, Mamadou Koulibaly, le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire.
Les militants du FPI "ont dit qu'ils n'étaient pas pressés pour y aller, que les conditions n'étaient pas totalement remplies pour y aller", a indiqué Mamadou Koulibaly à la presse après une réunion de plus de quatre heures du Comité central du FPI.
Les conditions tiennent principalement à la libération des personnalités du parti arrêtées et assignées à résidence.
"Ils (les militants) se sont demandé ce qu'allaient devenir leurs camarades emprisonnés et dans une large majorité décidé : + nous allons au gouvernement à condition que les camardes incarcérés soient libérés+", a dit Mamadou Koulibaly.
Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril, est en résidence surveillée tout comme plusieurs personnalités de son régime.
Le Comité central du FPI s'est également interrogé sur la Commission électorale indépendante, la liste électorale, la question du découpage électoral et du nombre des députés, en prélude à l'élection législative prochaine, sans oublier les questions de sécurité.
"Quand nous serons prêts, quand les conditions de sécurité et de libération de nos camarades seront remplies alors nous pourrons envisager sérieusement d'entrer au gouvernement. Il n'y a pas d'urgence", a indiqué Mamadou Koulibaly.
Selon lui, les militants "ont donné cependant mandat à la direction provisoire de continuer à discuter au cas où elle aurait été contactée pour que les conditions soient créées pour l'entrée du FPI au gouvernement".
Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition de partis soutenant Alassane Ouattara) "a gagné cette partie politique qui s'est jouée depuis ces 10 dernières années, le RHDP est au pouvoir, le président de la République a une large majorité. Il peut créer son gouvernement", a estimé le Comité central, toujours selon le président intérimaire du FPI.
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