20110528 Xinhua ABIDJAN, 27 mai (Xinhua) -- Le président de la Commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU sur la Côte d'Ivoire Vittit Muntabhorn a estimé vendredi lors d'une conférence de presse à Abidjan que la vie renaît progressivement en Côte d'Ivoire, mais que le gouvernement doit encore relever de nombreux défis.
Pour M. Muntabhorn, ces défis consistent notamment à assurer la sécurité des populations, leur protection et l'assistance nécessaire, particulièrement à Abidjan et dans l'ouest du pays.
Le responsable de la Commission d'enquête internationale sur la Côte d'Ivoire s'est par ailleurs félicité de ce que toutes les parties prenantes au conflit post-électoral ivoirien ont exprimé leur souhait de retrouver la paix et l'entente au sein des communautés.
"Nous avons rencontré les uns et les autres et nous avons vu en eux la volonté d'aller à la réconciliation, la volonté de vivre à nouveau et cela nous a encouragés", a énoncé Vittit Muntabhorn.
Par la voix de son président, la Commission d'enquête de l'ONU a aussi noté avec satisfaction l'accès sans entraves aux acteurs de tous les bords, ainsi que la détermination des autorités ivoiriennes à oeuvrer pour la justice, la recherche de la vérité, le dialogue et la réconciliation.
"Le gouvernement de Côte d'Ivoire doit prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de rendre une justice effective pour les violations des droits de l'homme, et la communauté internationale doit lui apporter le soutien nécessaire", a-t-elle recommandé.
La commission d'enquête internationale indépendante sur les violations des droits de l'homme perpétrées en Côte d'Ivoire à la suite de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010 a mené des investigations durant quatre semaines dans le pays.
Au terme de son séjour, cette structure qui est une émanation du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a donné les grandes lignes de son travail sur le terrain, avant la présentation officielle de son rapport le 15 juin à Genève.
La Côte d'Ivoire tente d'aller à la normalisation après les violences, saccages, pillages et autres exactions qui ont précédé puis suivi l'arrestation du président sortant Laurent Gbagbo le 11 avril dernier.
La crise post-électorale ivoirienne qui a opposé pendant cinq mois le président sortant Laurent Gbagbo au président élu Alassane Ouattara a fait plus de 3 000 morts et un million de déplacés selon les autorités ivoiriennes.
Dans un rapport récent, l'ONU a fait état d'au moins 1 012 personnes tuées dans la seule partie ouest de la Côte d'Ivoire dont 103 femmes et 42 enfants, lors des conflits intercommunautaires et des affrontements politico militaires.
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